Senior à la retraite : quand s'arrête la mutuelle d'entreprise ?
Doit-on conserver sa mutuelle d'entreprise à la retraite ? Face à une augmentation de la cotisation et des garanties non adaptées : faites le choix d'une mutuelle senior.
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Dès le début de l’évolution de la maladie de Parkinson, et surtout dès le moindre signe de trouble du langage ou de la déglutition, un bilan orthophonique s’impose. Seule une rééducation par un orthophoniste peut rendre la parole à ces personnes et éviter toute fausse-route, première cause de décès prématuré dans cette population.
Parkinson : être vigilent vis-à-vis des troubles de la déglutition
Après huit à dix ans d’évolution de la maladie, lorsqu’une personne atteinte de la maladie de Parkinson ne peut s’empêcher de baver, évite certains aliments ou mange de plus en plus lentement, il est temps de réagir. Car si les troubles de la déglutition (dysphagie) sont courants, ils sont encore trop rarement pris en charge. Le risque majeur est la fausse route, définie comme un accident dû à l'inhalation dans les voies aériennes, de liquide ou de particules alimentaires normalement destinés à l'oesophage. Avec un risque d’étouffement mais aussi d’infection pulmonaire. Dr Denis Obert, médecin spécialisé en médecine physique et réadaptation (Centre Zander, Aix les Bains) : « Les personnes atteintes de la maladie de Parkinson ont des difficultés avec certaines textures (crudités) et, de plus, ne vont pas déglutir automatiquement car le cerveau ne reçoit pas l’information que de la nourriture est prête à être déglutie. D’où un travail sur la déglutition volontaire lors de la rééducation, sur la prise de conscience de ce qu’on a en bouche, sur les textures à privilégier mais aussi sur les conditions optimales du repas. En effet, un parkinsonien peut difficilement mener deux actions en simultané. Le risque de fausse route est présent lorsque qu’il mange et parle en même temps ou écoute des conversations, la télévision etc. ».
Rééduquer les troubles de la déglutition
Selon les études, 60 à 80% des parkinsoniens sont atteints de troubles de la déglutition (dysphagie) ; le principal symptôme étant la fausse route. Le médecin devrait systématiquement poser la question et prescrire un bilan orthophonique, sans attendre que ces troubles ne soient installés et, de ce fait, plus difficiles à prendre en charge. Anne Rittié-Burkhard, orthophoniste (Reims) : « Sur prescription médicale, l'orthophoniste réalisera un bilan afin de définir précisément les troubles de déglutition. Puis un plan de rééducation sera mis en place, avec des exercices portant sur la force musculaire, la rapidité du geste et la tonicité en fonction du problème spécifique (langue, joues etc.). Il existe aussi des techniques indirectes, comme le choix de certaines textures pour faciliter la déglutition (épaissir les liquides, mixer certains aliments difficiles à mâcher), l'éviction de certains aliments jugés à risque (le riz qui se disperse, la salade qui colle ou le poireau dont l'aspect filandreux peut gêner la déglutition) ou encore la mise en place de postures (inclinaison de la tête au moment d'avaler). Nous enseignons aussi des man?uvres pour améliorer la coordination qui est généralement déficitaire. La déglutition supra-glottique par exemple permet de déglutir de manière plus sûre grâce à une décomposition du mouvement en trois étapes (mise en apnée, déglutition puis toux). Les patients atteints de maladie de Parkinson se plaignent souvent de baver ; ce peut être dû à une augmentation de la sécrétion salivaire (les glandes salivaires sont surexcitées par des mouvements incessants de la langue) ou une diminution de la fréquence de déglutition. Ce bavage est très mal vécu au niveau social ».
Les troubles de la parole ne sont pas une fatalité
La personne affectée par la maladie de Parkinson peut également présenter des difficultés à parler à une intensité vocale adaptée. On parle d’hypophonie. Le patient a l’impression de s’exprimer à un niveau sonore normal mais en réalité, il se situe bien en deçà. En effet, le cerveau est équipé d’une jauge qui évalue le niveau sonore ambiant. Pour se faire entendre, le cerveau saura alors s’il faut élever ou diminuer l’intensité de la voix. Cette boucle de calibrage est déficitaire chez les parkinsoniens. Leur voix s’éteint, parfois inaudible. Il existe aussi une atteinte au niveau des variations mélodiques : la fréquence de leur voix reste identique, d’où un parler monocorde. Leur débit de parole est perturbé avec des accélérations en fin de phrase notamment. Enfin, les muscles impliqués dans la parole peuvent perdre en tonicité (hypotoniques), d’où une articulation floue. Selon Anne Rittié-Burkhard : « Des protocoles de travail efficaces existent pour améliorer l’intensité de la voix, les variations mélodiques, les changements de rythme et le souffle. Les séances d’orthophonie permettent aussi de travailler les mimiques, l’expressivité du visage. C’est important pour le lien social car les parkinsoniens ont souvent des visages figés ».
Le chant pour rééduquer la voix
Le chant permet de travailler l’ensemble des paramètres de la voix (modulation, intonation, articulation et débit de paroles). Agilité, puissance, vélocité mais aussi rythme et variations d’octaves? les multiples possibilités offertes par le chant en font un outil très intéressant chez les parkinsoniens. Les bénéfices sont certains sur l’intensité de la voix, la gestion du souffle, la compréhension des paroles par l’entourage. Par ailleurs, travailler la voix améliore souvent de façon indirecte les troubles de la déglutition. Irène Girard, orthophoniste (Centre Zander, Aix les Bains) : « Après un échauffement corporel, un travail sur la respiration et les mimiques faciales, des jeux d’onomatopées (soupirs sonores etc.) et des vocalises, le chant peut débuter. Le rythme peut être aussi marqué par des maracas, afin de travailler en simultané sur la motricité. Une heure par jour d'échauffement et de chant ou de travail sur la voix projetée pendant quatre semaines est l’entraînement intensif initial, à poursuivre très régulièrement au domicile pour ne pas perdre les acquis ».
Marion Garteiser, journaliste santé
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