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Zona : consulter absolument

Publié le 08/08/18

 

En France, on estime que 20 % de la population est susceptible d’avoir au moins un zona au cours de sa vie. Cette maladie virale, qui affecte surtout les plus de 65 ans, peut être très douloureuse. Les conseils du Pr Nadine Attal, neurologue à l’hôpital Ambroise-Paré (Boulogne-Billancourt).  

Le zona est une maladie infectieuse virale qui fait suite à la réactivation du virus de la varicelle. Il se manifeste par des lésions cutanées qui se localisent principalement au niveau du thorax et du visage, avec le fameux zona ophtalmique. « L’éruption apparaît toujours le long d’un trajet nerveux, précise le Pr Nadine Attal, responsable du centre de lutte contre la douleur de l’hôpital Ambroise-Paré, à Boulogne-Billancourt. Lors de la phase aiguë, elle est presque toujours douloureuse. »

Stopper l’infection

Durant cette phase, le patient peut ressentir une brûlure permanente à l’endroit de l’éruption, éventuellement assortie de décharges électriques, voire d’une impossibilité à supporter le moindre contact sur la zone infectée. Le réveil du virus de la varicelle est la conséquence de l’âge ou d’une maladie qui affecte le système immunitaire. Le stress peut également être un facteur déclenchant.
Dès les premières douleurs, il faut consulter. « On prescrit alors des antiviraux. L’objectif est de bloquer l’extension de l’infection -le risque avec un zona ophtalmique non soigné, c’est de perdre l’œil-, de calmer la douleur aiguë et d’améliorer un tant soit peu le diagnostic. » En effet, si dans 90 % des cas, les douleurs s’estompent au bout d’un mois environ, il existe des douleurs persistantes, dites post-zostériennes.

Le risque de chronicisation

« Plus l’infection est sévère et les douleurs intenses lors de la phase aiguë, plus le risque de développer une douleur séquellaire est important », observe le Pr Attal. Après une année, le risque de développer un zona chronique serait de l’ordre de 2 à 4 %.
Quoi qu’il en soit, les antalgiques ne suffisent plus contre les névralgies post-zostériennes. « Certains malades ne supportent pas le moindre contact sur leur peau douloureuse. Le seul recours, ce sont les traitements de la douleur neuropathique. » Une chose est sûre : plus la douleur est traitée tôt, plus la qualité de vie du patient s’améliore vite.

Avis d’expert

« Un vaccin sans danger »
« Pour l’instant, il existe un vaccin conçu à partir d’une forme atténuée du virus de la varicelle. Il est recommandé aux personnes entre 65 et 75 ans. Une seule dose suffit. Autre avantage, il est sûr d’utilisation, c’est-à-dire sans risque d’effets secondaires. Son efficacité n’est pas de 100 %, mais il entraîne quand même une réduction de l’incidence du zona et des douleurs post-zostériennes d’environ 65 %. » Pr Nadine Attal, neurologue et spécialiste de la douleur
 

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