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Et si c'était une allergie ? Les signes qui doivent vous alerter

L'allergie sous toutes ses formes (allergie respiratoire, asthme, allergie alimentaire, allergie cutanée) est une maladie en forte progression. Améliorer le diagnostic est un enjeu prioritaire. Pour l'allergique, cela passe par reconnaitre les premiers signes, car comme le précise Christine Rolland, directrice de l'Association Asthme & Allergies, « dans de nombreux cas, on peut stopper l'évolution d'une allergie, notamment respiratoire, et empêcher toute aggravation ».

Publié le 06/02/22
Temps de lecture 3 min

Pourquoi est-ce si important de diagnostiquer les allergies ?

L'enjeu numéro 1 actuel est de promouvoir le dépistage des allergies via les médecins généralistes et les pédiatres, qui ensuite pourront orienter vers un allergologue. « Nous constatons aujourd'hui une errance thérapeutique très longue, estimée à 7 ans, entre le moment où la personne présente des signes d'allergie et le moment où elle est vraiment prise en charge, suite à un diagnostic précis. C'est énorme comme délai ! », souligne Christine Rolland, directrice de l'Association Asthme & Allergies. « Il ne faut pas se résigner à l'allergie », car non prise en charge elle risque de s'aggraver, comme notamment face à toute rhinite allergique, il faut pratiquer une exploration fonctionnelle respiratoire à la recherche d’un asthme qui peut très bien ne révéler aucun symptôme. Cet examen se pratique habituellement chez un médecin pneumologue qui peut être aussi allergologue.



« Il faut vraiment aller voir son médecin et consulter un médecin pneumologue qui peut être aussi un allergologue, quand c'est nécessaire », insiste Christine Rolland. Alors quels sont les signes des différentes allergies que l'on doit repérer ?

 

Les signes de la rhinite allergique

Ils figurent dans l'acronyme PAREO

  • P pour prurit : démangeaisons, nez qui gratte, yeux qui démangent.
  • A pour anosmie : perte d'odorat.
  • R pour rhinorrhée : nez qui coule
  • E pour éternuements : en salve, notamment au moment du printemps à cause des allergies aux pollens, mais aussi toute l'année à cause d'autres allergènes comme les acariens qui sont présents à toute saison.
  • O pour obstruction : nez bouché.

Ces signes doivent être repérés et pris en charge pour empêcher qu'une rhinite allergique se transforme en asthme. Autrement dit, il faut agir car il existe des solutions. Or très souvent, les personnes concernées développent une attitude de résignation. Ces symptômes font partie de leur quotidien, d'autant plus qu'ils sont aussi souvent présents chez d'autres membres de la famille car il existe une part d'hérédité dans les allergies : « c'est pareil pour mon oncle et ma soeur ». Elles y sont habituées et pensent que ça va passer : « c'est toujours pareil à la même époque, on ne peut rien faire ». Mais c'est faux, il existe des traitements et sans eux la maladie va s'aggraver.

 

Les signes de l'allergie cutanée

L'allergie cutanée provoque des symptômes bien visibles se manifestant par des rougeurs au niveau de la peau et des démangeaisons.



Il faut essayer de déterminer le facteur déclenchant cette réaction allergique cutanée. L'allergologue est ici l'interlocuteur de choix, lequel va pratiquer des tests pour l'identifier.

 

Les signes de l'allergie alimentaire

En très nette augmentation, l'allergie alimentaire peut provoquer des symptômes très divers,  cutanés, respiratoires, digestifs, voire généraux dans les cas les plus graves.



Il est nécessaire d'y être très attentif et de connaitre les aliments auxquels on réagit.



Christine Rolland : « La prise en charge par un allergologue s'impose et il est nécessaire, pour les personnes à risque, d'avoir toujours sur soi une trousse d'urgence contenant de l'adrénaline, car l'allergie alimentaire peut entrainer la réaction la plus grave de l'allergie : le choc anaphylactique. Concrètement, si l'on mange un aliment et qu'une réaction générale se manifeste (urticaire, oedème de la gorge, des lèvres, etc.), il y a urgence avec un risque de chute de tension artérielle, prémisse du choc anaphylactique. »



Il est essentiel de savoir à quoi l'on est allergique, c'est le rôle de l'allergologue qui par l'interrogatoire et certains tests identifiera les allergènes en cause afin de divulguer des conseils adaptés pour éviter leur contact dans le cadre d'une démarche d'éducation thérapeutique : apprendre à reconnaître les signes, apprendre à lire les étiquettes des aliments, apprendre à utiliser correctement l'adrénaline et savoir quand l'utiliser...



En conclusion, pour une bonne prise en charge de l'allergie, quelle qu'elle soit, respiratoire, asthme, alimentaire, cutanée, il faut connaitre et reconnaitre la maladie et ses symptômes, arriver à contrôler son environnement au sens large du terme, maitriser les mesures d'éviction, savoir réagir en situation d'urgence (crise d'asthme, début de choc anaphylactique) et bien utiliser ses médicaments.



L'Association Asthme & Allergies www.asthme-allergies.org a mis en place un service d'information : Asthme et Allergie Infos service : 0800 19 20 21.

 



 

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