La vente de médicaments à l’unité bientôt obligatoire ?
En cas de pénurie, la délivrance à l’unité va devenir obligatoire pour certains médicaments. Ce qu’il faut savoir.
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Un reste à charge doublé depuis le 15 mai 2024 et des tarifs en hausse pour les consultations médicales à partir du mois de décembre 2024. Cette année, le coût d’une visite chez le médecin augmente sensiblement. Qu’est-ce qui attend donc les assurés, et quels sont les coûts de ces augmentations pour le système de santé et les mutuelles ? Eléments de réponse.
Le 16 février dernier, le gouvernement donnait par décret la possibilité à l’Union des caisses d’Assurance maladie (Uncam) de fixer un nouveau « reste à charge » pour les consultations médicales. Le verdict est tombé : depuis le 15 mai, le montant du plafond forfaitaire pour les patients a basculé à deux euros, soit un doublement du forfait précédent.
Concrètement, cela signifie que chaque visite chez un médecin coûte désormais à l’assuré au minimum deux euros, en sus des éventuels autres restes à charge (dépassements d’honoraires notamment, hors prise en charge des mutuelles de santé). La mesure s’applique pour chaque consultation ou acte réalisé par un médecin (généraliste ou spécialiste), examen radiologique et analyse de biologie ; en sont seulement exclus les actes chez un chirurgien-dentiste. Elle concerne tous les patients, à l’exception des mineurs, des femmes enceintes à partir du sixième mois de grossesse et des bénéficiaires de la Complémentaire santé solidaire (C2S, ex CMU) ou de l’aide médicale d’État (AME).
Le montant est plafonné comme avant à 50 euros par an et par personne et, en cas de cumul d’actes dans une même journée, le forfait ne peut excéder 4 euros par jour sur les actes médicaux, et 8 euros sur les transports sanitaires.
A ces mesures s’ajoute le doublement de la « franchise médicale » depuis le 31 mars 2024 : les assurés payent désormais 1 euro de leur poche sur chaque boîte de médicament ou acte paramédical, contre 50 centimes auparavant, et 4 euros par transport sanitaire au lieu de 2.
In fine, l’ensemble de ces dispositions doit permettre à l’Assurance Maladie d’économiser 800 millions d’euros par an.
Après de longs mois de négociations, les médecins libéraux et l’Assurance Maladie ont conclu un accord le 4 juin dernier pour une hausse du tarif des consultations médicales. Une visite chez le médecin généralise coûtera désormais 30 €, contre 26,50 € aujourd’hui. Effective à partir du 22 décembre 2024, la mesure est prévue pour une durée de cinq ans. Elle prévoit également de basculer le prix d’une consultation pour un enfant de moins de six ans de 31,50 à 35 €. Le tarif de la téléconsultation médicale reste en revanche inchangé (25 €) pour les cinq prochaines années.
Les visites chez les médecins spécialistes voient aussi leur tarif augmenter à partir du 22 décembre 2024.
Chez le gynécologue, la consultation coordonnée jusqu’ici fixée à 33,50 € passera à 37 €, puis à 40 € à partir du mois de juillet 2025. Chez le gériatre, le tarif atteindra 42 € en juillet 2025. Pour le dépistage du mélanome chez le dermatologue, la consultation s’établira à 54 € contre 47,50 € aujourd’hui, et à 60 € huit mois plus tard. Enfin, les consultations des pédiatres sont aussi revalorisées à compter du 22 décembre 2024 :
Pour en savoir plus, l’Assurance Maladie donne accès à la convention médicale signée le 4 juin 2024.
En contrepartie de ces hausses, l’Assurance Maladie a demandé aux médecins de réduire leurs prescriptions de médicaments, d'examens et d'arrêts de travail.
A date, il n’est donc pas prévu d’augmenter les cotisations sociales des assurés malgré un coût direct estimé à 1,5 milliard d’euros pour le système de santé… duquel peut être déduit les 800 millions d’euros attendus par le doublement de la franchise médicale et de la participation forfaitaire. Quant aux mutuelles, elles évaluent le coût des mesures décidées le 4 juin à 300 millions d'euros.
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