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Anévrisme de l'aorte, faut-il opérer ?

L'anévrisme de l'aorte est une dilatation d'un segment de cette artère. La rupture de la paroi trop distendue du vaisseau peut conduire à une hémorragie massive. Que faire pour lever cette épée de Damoclès ?

Publié le 06/02/18

Anévrisme de l'aorte, qu'est-ce que c'est ?

L'anévrisme artériel est une dilatation de la paroi d'une artère qui peut aller jusqu'à constituer une poche de sang.

Il n'entraîne aucun symptôme particulier, pourtant, lorsque celui-ci se dilate trop, la paroi du vaisseau peut venir à se rompre et provoquer un épanchement de sang.

Lorsque l'anévrisme touche une artère principale telle que l'aorte, sa rupture peut provoquer une hémorragie majeure et entraîner une mort rapide.

Anévrisme de l'aorte : qui est concerné ? Que risque t-on ?

L'anévrisme de l'aorte abdominale, rarement diagnostiquée à temps, est la troisième cause de mortalité d'origine cardiovasculaire.

Cette maladie est assez fréquente chez les personnes de plus de 60 ans (surtout les hommes) et chez les fumeurs et anciens fumeurs, et plus globalement, les personnes présentant des risques cardiovasculaires.

Après 60 ans, ce sont 4 à 8% des hommes qui sont concernés par l'anévrisme de l'aorte et 1 à 3% des femmes.

Si vous avez des antécédents familiaux d'anévrisme de l'aorte ou si vous fumez depuis longtemps et que vous avez plus de 50 ans, voyez avec votre médecin l'intérêt d'une prescription pour une échographie abdominale.

Que faire lorsqu'on a décelé un anévrisme de l'aorte ?

Du fait de l'absence de symptômes, les anévrismes de l'aorte sont découverts le plus souvent de manière fortuite lors d'un examen comme une échographie abdominale ou un scanner. La conduite à tenir va ensuite dépendre de la taille de l'anévrisme.

Face à de grands anévrismes, la chirurgie s'impose sans attendre du fait du risque important de rupture et d'hémorragie interne.

Face à de petits anévrismes (moins de 55 mm), il n'y a pas d'urgence opératoire.

Deux stratégies peuvent alors être adoptées :

  • Une thérapie chirurgicale immédiate.
  • Une surveillance régulière par échographie ou scanner (tous les 6 mois).

Cette surveillance peut être suivie d'un acte chirurgical en cas d'augmentation de taille de l'anévrisme ou d'apparition de symptômes.

Un léger avantage pour la chirurgie

Des études ont comparé ces deux méthodes en observant des patients de 50 à 79 ans souffrant de petits anévrismes de l'aorte abdominale.

Toutes deux s'accordent à reconnaître un avantage à la chirurgie.

En effet, après 8 ans de suivi, le taux de décès est diminué de 7,2 % chez les personnes opérées, malgré une mortalité un peu plus élevée au cours du mois suivant l'opération.

A noter que l'arrêt du tabagisme, plus fréquent chez les personnes opérées, peut sans doute expliquer ce léger avantage...

En quoi consiste l'intervention chirurgicale ?

L'intervention chirurgicale consiste à remplacer la zone artérielle malade par une prothèse fixée sur les parties saines en amont et en aval.

Il existe une autre alternative, l'intervention endovasculaire, moins invasive que la chirurgie ouverte, qui permet de renforcer la paroi de l'aorte pour éviter la rupture, en plaçant une endoprothèse vasculaire à l'intérieur de l'aorte.

Dr Agnès Lara

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