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Trop d’ordonnances à rallonge pour les patients âgés

Publié le 12/09/19

Les personnes de plus de 65 ans prennent en moyenne au moins 7 médicaments par jour. Le risque ? Les interactions médicamenteuses, responsables d’environ 130 000 hospitalisations annuelles.

Michel, 87 ans, prend chaque jour 11 médicaments. Artères bouchées, arthrose lombaire, ulcères aux pieds, problème de prostate… « C’est devenu une habitude, comme se laver les dents », dit-il. Une habitude fort répandue chez les plus de 65 ans, si l’on en croit la récente enquête de 60 Millions de consommateurs. Selon le mensuel, ils sont 20 % à avoir en moyenne au moins 7 traitements différents quotidiennement, hors automédication.

Une centralisation de l’information déficiente

« Le problème, c’est l’addition des prescriptions. Entre le médecin traitant, les spécialistes et l’hôpital, les patients ne savent même plus ce qu’ils prennent », relève François Chast, chef du service de pharmacologie des Hôpitaux universitaires Paris-Centre. L’enquête le confirme : le nombre moyen de prescripteurs est de 2,6 par patient, ce qui pose la question récurrente de la coordination des soins.
En cause également, souligne le magazine, la pertinence de certaines prescriptions avec, en particulier, une proportion importante de spécialités qui présentent un service médical rendu faible. « Il faut savoir hiérarchiser, retirer et adapter », écrivait, en 2012, l’Académie nationale de médecine dans un rapport consacré à la polymédication des sujets âgés. « Une ordonnance, ça ne se renouvelle pas, ça se révise », souligne Gérard Raymond, vice-président de France Assos Santé.

7 500 décès par an

Au-delà du coût lié aux prescriptions abusives, celles-ci exposent le patient aux risques induits par les interactions médicamenteuses. Elles causeraient la mort de 7 500 personnes par an et provoqueraient environ 130 000 hospitalisations chaque année (1).
Cette année, un bilan de médication pour les personnes âgées devrait voir le jour en pharmacie. Cet entretien permettra-t-il de réduire le nombre de prescriptions inappropriées ? C’est en tout cas un premier pas. D’autant que, rappelle France Assos Santé,
« le médicament n’est pas forcément toujours la bonne réponse, il faut savoir proposer des méthodes alternatives ».

Le saviez-vous ?

Ne soyez pas passif face à votre médecin. Il est normal d’échanger autour d’une prescription. À partir de 70 ans, l’organisme subit des dégradations fonctionnelles (rénales, hépatiques…). Résultat : les effets des médicaments sont amplifiés. N’hésitez pas, à cet égard, à demander des bilans réguliers. Enfin, il est important que l’entourage des sujets âgés réagisse s’il observe un changement de comportement anormal ou une gêne inhabituelle.

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