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Devenez nutrinaute !

Publié le 30/04/15

Le 11 mai 2009 était lancée l’étude Nutrinet-Santé, une enquête d’une ampleur inédite destinée à analyser les liens complexes entre nutrition et santé. Ce programme financé, entre autres, par le ministère de la Santé et des Sports utilise le support de l’Internet. A ce jour, quelque 130 000 Français se sont connectés, sur les 500 000 espérés d’ici 2014.

L’Institut national de veille sanitaire (InVS), l’Inpes, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), l’Université Paris 13, l’Assurance maladie, la Fondation pour la recherche médicale sans oublier le ministère de la Santé et des Sports… De toute évidence, Nutrinet-Santé a vu le jour sous les meilleurs auspices. A l’heure de souffler sa première bougie, lui faut-il encore rallier à sa cause plus de 350 000 volontaires qui, avec les 130 00 déjà séduits, « aideront la recherche publique dans le champ de la connaissance des relations entre nutrition et santé », selon le Pr Serge Hercberg, directeur de l’Unité de recherche en épidémiologie nutritionnelle (UREN) et investigateur de cette étude ambitieuse.

Des retombées concrètes

L’enjeu est en effet à la hauteur de la mobilisation : « Les réponses que l’on va collecter vont déboucher sur des recommandations plus fines sur ce qu’il faut manger pour éviter certaines maladies chroniques comme l’obésité, le diabète, le cancer ou les maladies cardio-vasculaires, et pour faire en sorte qu’un maximum de la population puisse avoir des comportements favorable à la santé. » D’où la légitime impatience des chercheurs qui recueillent les données. « Plus on aura de volontaires vite, plus rapidement on pourra avoir accès à des informations qui auront des retombées pour chacun d’entre nous ».

Analyser la complexité des relations entre nutrition et santé

« D’ores et déjà, reprend le Pr Hercberg, on a été capable de repérer des variations régionales de l’alimentation et les relations entre nutrition et moyens socio-économiques. » Probablement pas de grande révélation à attendre mais un ensemble d’éléments scientifiques extrêmement précis et fiables : « Il y a des phénomènes qui doivent être confirmés, d’autres quantifiés précisément voire surveillés comme l’obésité. » Et certaines réponses, à l’inverse, demanderont des années. Ainsi des corrélations entre l’alimentation et les cancers, entre la nutrition et les maladies cardio-vasculaires.

Devenir un acteur de la recherche

Pas de temps à perdre donc. Après avoir rempli un premier formulaire d’inscription, l’internaute reçoit un questionnaire par mois « qui ne nécessite jamais plus de vingt minutes », assure le Pr Hercberg. « L’énorme avantage avec Internet, c’est que ça peut se faire de partout. Chacun peut ainsi devenir un acteur de la recherche et participer à une œuvre d’intérêt collectif sans se fatiguer. » la participation à cette étude ambitieuse est un exercice simple et valorisant. Alors, on aurait vraiment tort de ne pas se rendre sans plus tarder sur le site très complet de l’étude (www.etude-nutrinet-sante.fr). Et vous aussi, messieurs, très « Net-tement » distancés par ces dames qui représentent 75 % des intervenants. Il reste encore quatre ans pour rattraper le retard… A vous de cliquer !