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La sédentarité accroît les risques de décès prématuré

Publié le 30/04/15

Le temps passé, assis, à regarder la télévision est synonyme de sédentarité. Or ces périodes prolongées d’inactivité augmentent le risque de mourir d’une maladie cardio-vasculaire.

Trop de télé tue. C’est la conclusion – certes hâtive – qu’on pourrait tirer de l’étude menée en Australie par le chercheur David Dustan. Après avoir suivi quelque 8 800 personnes pendant six ans, le scientifique a démontré qu’il existe un lien entre le temps passé devant le petit écran et le risque de mortalité.

Les « télévores » consacrant plus de quatre heures par jour à la petite lucarne voient ainsi leur risque de décéder (quelle que soit la cause de la mort) augmenter de 46 % par rapport à ceux accordant moins de deux heures à ce loisir. Et ce risque atteint 80 % quand on ne prend en compte que les décès liés à un accident cardio-vasculaire. Plus généralement, l’enquête montre que chaque heure passée quotidiennement devant la télévision accroît de 18 % le risque de décès cardio-vasculaire et de 9 % celui de mourir d’un cancer. Des chiffres inquiétants, surtout quand on sait que les Français passent un peu plus de trois heures par jour rivés à leur poste de télévision.

La lecture et la conduite aussi…

Ce n’est évidemment pas la télévision qui est responsable de cette augmentation des risques, mais la sédentarité qu’elle induit. Du reste, les conclusions de l’étude s’appliquent à toutes les activités immobiles : lecture, conduite, station assise derrière un ordinateur, etc. Ces comportements concourent à la sédentarité. Or, « les personnes sédentaires sont celles qui font le moins d’exercice et s’alimentent généralement le plus mal, explique le Dr Johanne Silvain, cardiologue à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Paris). Elles ne luttent donc pas contre l’instauration d’un surpoids, voire d’une obésité abdominale, qui se traduisent par l’apparition de cholestérol, d’hypertension ou de diabète. Autant de facteurs qui augmentent le risque de voir se développer une maladie cardio-vasculaire. »