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Les Français se nourrissent mieux

Publié le 30/04/15
Les campagnes pour le bien manger régulièrement moulinées par les autorités sanitaires auraient-elles fini par porter leurs fruits ? A l’évidence oui, si l’on en croit une récente étude de l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa).
Selon l’Afssa, « depuis 1999, les adultes consomment plus de fruits et de légumes et moins d’aliments sucrés, de viandes, d’œufs et de produits laitiers, et également légèrement moins de féculents ».
 
Si l’évolution la plus nette concerne la consommation moyenne quotidienne de fruits et légumes (respectivement + 16,3 % et + 4,6 %), il convient d’observer que cette hausse est plus significative chez les femmes qui mangent deux fois plus de fruits frais que les hommes : + 21,6 % contre + 10,9 %. Même (grand) écart en ce qui concerne les légumes avec une augmentation de 7,3 % contre à peine 2 %.
 
Parallèlement, note l’Afssa, les femmes consomment plus de compotes et de fruits cuits qu’en 1999  (+ 44,1 %) tandis que les hommes plébiscitent les fruits secs (+ 28,3%). Le sexe dit faible serait-il plus sensible aux messages recommandant de prendre soin de notre alimentation ? Quoi qu’il en soit, l’Afssa attribue cette différence, « qui n’existait pas en 1999 », à une augmentation supérieure du taux de consommateurs chez les femmes. Et en effet, les hommes préfèrent encore nettement les pâtes, le riz et le blé dur concassé, qui ont remplacé les pommes de terre (- 9,4 % en moyenne nationale) et même le pain (-7,4 %). Résultat, la consommation de féculents, pourtant recommandée par les autorités sanitaires, accuse une très légère baisse, entre 4 et 5 % selon le sexe.
 
De même si les niveaux de consommations de charcuteries et de produits de la mer restent stables par rapport à 1999 , la consommation moyenne de viande est en chute libre, notamment chez les femmes : - 17,9 % contre seulement - 7,5 % pour les hommes. En revanche, les deux sexes s’accordent sur les produits laitiers avec une importante décrue de l’ordre de près de 25 % pour le lait et de plus de 14 % pour le fromage.
 
Ces spécificités de consommation se retrouvent également en matière de boissons. « En effet, écrit l’Afssa, si les principaux aliments contribuant à la ration journalière chez les femmes et chez les hommes restent les eaux (respectivement 31 % et 26 %) et les cafés (9 % et 10 %) », les boissons alcoolisés (9 %) remplacent chez les hommes les boissons chaudes privilégiées par les femmes.
 
Mais dans un cas comme dans l’autre, l’Agence pointe une « progression des consommations de boissons rafraîchissantes non alcoolisées », confirmant la tendance à la baisse amorcée il y a déjà de nombreuses années en ce qui concerne l’alcool.
 
Des généralités qu’il conviendrait toutefois d’affiner en fonction des régions et surtout selon le niveau d’éducation, car la fracture sociale se lit aussi dans l’assiette.
 
(Source : Etude INCA 2)
 
Pour en savoir plus : www.afssa.fr