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Maladies parodontales : les prévenir, c’est simple !

Publié le 18/08/15

La parodontite touche un Français sur cinq. Or dans un grand nombre de cas, cette affection, qui aboutit à la destruction de l’os de soutien de la dent, peut être évitée. Les explications du Dr Antoine Jonard, chirurgien-dentiste.

Une gencive douloureuse, rouge et gonflée annonce une gingivite, premier stade de la maladie parodontale. Affection fréquente, la gingivite s’installe à cause de la prolifération des bactéries. L’accumulation de micro-organismes provoque une inflammation de la gencive. En irritant les tissus, le tartre favorise ce gonflement. Et la plaque dentaire, alors en excès, encourage le développement des pathologies parodontales.

Réversible, la gingivite disparaît le plus souvent avec une bonne hygiène bucco-dentaire. Au risque, sinon, que l’inflammation atteigne les tissus de soutien de la dent. Un brossage insuffisant ou inadapté peut suffire à provoquer une gingivite. Utilisée matin et soir, une brosse à dents souple permet d’éliminer le biofilm de la plaque dentaire. À condition que le brossage dure au moins deux minutes, d’abord horizontalement, puis verticalement.

La technique du « surfaçage »

Pour vérifier que votre geste est bon, n’hésitez pas à consulter un dentiste une fois par an. À l’occasion, celui-ci déposera sur vos dents un liquide révélateur de plaque dentaire. Quant aux brossettes et au fil dentaire, ils ne s’imposent que chez les personnes à risque. Soignée à temps, la gingivite n’évolue pas vers une parodontite. Mais il arrive que le dentiste découvre une destruction importante des tissus entourant la dent. Si celle-ci n’est pas traitée, elle sera perdue. Avant d’envisager une chirurgie, le praticien procédera à un « surfaçage ». Quand l’attache de la gencive sur la dent est détruite par l’inflammation, il se crée en effet un espace appelé « poche parodontale ». À l’aide de curettes et/ou d’un appareil à ultra-sons, le spécialiste élimine alors les dépôts minéralisés qui se sont accumulés dans les poches.

À savoir

Facteurs de risque : quand le brossage des dents n’est pas seul en cause Les pathologies parodontales touchent plus particulièrement les personnes stressées et les fumeurs, dont la réponse inflammatoire est exacerbée à la suite d’une diminution de la vascularisation, ainsi que les femmes enceintes, sous l’effet des hormones. Exposées à une baisse des défenses immunitaires, les diabétiques et les malades du sida sont également plus vulnérables. Le rôle de l’hérédité n’est pas non plus à négliger.

40% : C’est le pourcentage des extractions dentaires après 35 ans dues aux maladies parodontales.