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Santé des Français : pas mal mais peut mieux faire

Publié le 10/04/17

Selon une étude de la Direction de la recherche, de l’évaluation et des statistiques (DREES), parue en janvier, la santé des Français est globalement bonne. Pour autant, des efforts restent à accomplir pour atténuer les inégalités et faire reculer la mortalité avant 65 ans.

D’après le rapport 2009-2010 de la DREES, intitulé L’état de santé de la population en France, l’espérance de vie des Français ne cesse d’augmenter. Elle atteint 84,5 ans pour les femmes et 77,8 ans pour les hommes. L’espérance de vie au-delà de 65 ans est d’ailleurs, en France, la plus élevée d’Europe.

Cependant, le rapport pointe des zones d’ombre qui doivent interpeller l’ensemble des acteurs de la santé et de la prévention. Ainsi, les femmes vivent certes plus longtemps, mais « avec des incapacités ». À âge égal, en effet, les hommes « se sentent en meilleure santé » et ont moins recours aux soins.
Surtout, en ce qui concerne la mortalité avant 65 ans, la situation de la France est moins favorable que celle de ses voisins européens à niveau de vie comparable.

Car le rapport précise : les chiffres cités ne sont que des moyennes. De  fortes disparités persistent notamment entre les différentes classes sociales. Ainsi, l’écart de l’espérance de vie à partir de 35 ans entre cadres et ouvriers est de 7 ans chez les hommes et de 3 ans chez les femmes. En cause : des écarts dans les conditions de vie, mais aussi l’exposition à certains facteurs de risque comme le tabac et l’alcool. L’inégalité sociale face à la santé commence d’ailleurs dès le plus jeune âge. En classe de CM2, on dénombre par exemple dix fois plus d’enfants obèses dans les familles ouvrières que dans les familles de cadres. Un phénomène qui perdure chez les adultes.

Concernant ces causes de décès prématuré, le rapport souligne qu’un tiers pourrait être évités « par des actions de prévention ». Il insiste notamment sur « la nécessité de renforcer les politiques de santé publique axée sur la réduction des comportements à risques ».

Consulter l’étude 2010 de la Direction de la recherche, de l’évaluation et des statistiques (DREES):