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Ski : un casque sinon rien !

Publié le 29/04/15

A l’heure où sonnent les vacances, prudence si vous partez skier. Le nombre des accidents baisse chaque année, mais celui des traumatismes crâniens ne cesse d’augmenter. Ce qu’il faut savoir pour dévaler les pentes en toute sécurité.

Une bonne nouvelle peut en cacher une mauvaise. C’est la leçon du bilan enregistré lors de l’hiver 2008/2009. Pour la première fois depuis des années, le nombre des accidents a baissé : près de 140 000 sur les 7,7 millions de pratiquants de sports d’hiver. Mais dans le même temps, celui des traumatismes crâniens a fortement augmenté, passant de 1,8 % en 2008 à 3,2 % en 2009. « Un paradoxe » qui inquiète le Dr Jean-Dominique Laporte, membre de l’association Médecins de montagne (MDM). « Ce qui nous ennuie, explique-t-il, c’est la stagnation depuis trois ans du taux de collisions chez les enfants. Les collisions sont en effet majoritairement responsables des traumatismes crâniens. On peut donc se demander si les campagnes de prévention concernant le port du casque sont bien adaptées. »

 

Le casque de 7 à 77 ans
De fait, le taux du port du casque chez les moins de 11 ans reste bloqué à 87 % depuis 2007. Quant aux adolescents, « adeptes du snowboard, ils enlèvent encore trop souvent leur casque en quittant les pistes pour rejoindre les snowparks ».
Et ce qui vaut pour les enfants et les adolescents n’est pas moins valable pour les plus de 55 ans, l’autre principale tranche d’âge victime de collisions. Un constat à mettre, dans ce cas précis, sur le compte « d’un problème de baisse de vigilance et d’amoindrissement des réflexes. »
Le port du casque est d’autant plus indispensable que, parallèlement, le matériel a évolué. « Les skis courts paraboliques rendent la pratique du ski accessible à des personnes ayant un faible niveau technique. Or, ces types de skis induisent une plus grande vitesse », observe le Dr Laporte. Et le médecin de rappeler que sur une piste, il y a des règles de conduite à respecter. « L’une des premières règles à savoir, c’est que le skieur en dessous de vous a toujours la priorité. S’en souvenir éviterait pas mal d’accidents ! »
Si la montagne reste pour nombre d’entre nous synonyme de liberté, celle-ci s’arrête là où celle des autres commence. Même à plus de 1 500 mètres d’altitude…