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cancer du col de l'utérus : vers un dépistage organisé ?

Publié le 10/04/17

Le cancer du col de l'utérus concerne chaque année 3 000 femmes. Le frottis reste la solution la plus efficace pour détecter au plus tôt cette maladie et la guérir. La Haute autorité de santé recommande donc  la mise en place d’un dépistage organisé avec un frottis tous les trois ans.

Provoqué par les différents types de papillomavirus (HPV), le cancer du col de l’utérus tue chaque année un millier de femmes en France ! Une mortalité en partie évitable : lorsque la maladie est détectée à un stade précoce, elle peut être guérie. Qui plus est, la recherche de lésions cancéreuses repose sur un examen simple, rapide et indolore : le frottis du col de l’utérus.

Des freins au dépistage

Dès lors, pourquoi une femme sur deux n’est-elle pas ou trop peu souvent dépistée ? « Les gynécologues ne sont pas assez nombreux dans certains territoires (départements d’outre-mer et zones rurales), répond Stéphanie Barré, en charge de cette question à la Haute Autorité de santé (HAS). Par ailleurs, nombre de ces praticiens pratiquent des dépassements d’honoraires que beaucoup de femmes ne peuvent acquitter. »

Un frottis tous les trois ans

C’est pourquoi la HAS, l’organisme public chargé d’améliorer la qualité des soins en France plaide pour un dépistage organisé de ce cancer. Dans son rapport publié le mois dernier, elle recommande la réalisation d’un frottis du col de l’utérus tous les trois ans pour toutes les femmes de 25 à 65 ans. La HAS encourage aussi les médecins traitants à informer davantage leurs patientes, à les inciter au dépistage et à pratiquer eux-mêmes des frottis.

Le dépistage organisé déjà expérimenté avec La Mutuelle Générale

L’idée n’est pas nouvelle. Un tel dépistage organisé est déjà expérimenté dans quatre départements : l’Isère, la Martinique, le Haut-Rhin et le Bas-Rhin. Une initiative à laquelle contribue La Mutuelle Générale depuis le début dans les années 1990. Ainsi, « en tant que gestionnaire du régime obligatoire d’assurance maladie des fonctionnaires de La Poste et de France Télécom, nous sommes naturellement associés à cette expérimentation. Nous fournissons aux structures de gestion départementale de l’Assurance maladie, qui organisent ce dépistage, la liste des femmes concernées afin qu’un courrier d’invitation puisse leur être adressé », explique Nathalie Sulpice, de la direction du régime obligatoire à La Mutuelle Générale. Depuis, neuf autres départements ont rejoint le mouvement. À quand une généralisation à l’ensemble du territoire ?

Vrai ou faux ?

Quand on est vacciné contre le HPV, on n’a plus besoin de faire des frottis.

Faux. La vaccination ne dispense pas du dépistage, car elle protège seulement contre quatre types de papillomavirus (pour ce qui concerne le vaccin recommandé par les autorités de santé), responsables de 80% des cancers du col. Pour les 20 % restant, le dépistage est la seule prévention.