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Un numéro national unique contre la maltraitance des personnes âgées

Publié le 30/04/15
Depuis 2008, le 39 77 permet aux victimes ou témoins de maltraitance d’obtenir un soutien et des conseils par téléphone.
« La maltraitance est une réalité, il faut en parler ». Tel est le slogan destiné à promouvoir le 39 77, le numéro d’appel unique contre la maltraitance des personnes âgées et des personnes handicapées mis en place par le gouvernement en février 2008.
Un phénomène difficile à cerner
Négligence, humiliation, défaut de soins, brutalité, infantilisation… L’ampleur de la maltraitance est mal connue. Combien de personnes âgées en sont-elles victimes en France ? En l’absence de statistiques fiables, impossible de répondre avec certitude. D’autant que le phénomène, complexe, correspond le plus souvent « à une succession de petits actes qui, réunis, créent les conditions de l’isolement et de la souffrance des personnes », rappelle un communiqué conjoint du ministère du Travail et du secrétariat d’Etat chargé de la Solidarité.
Le 39 77 pris d’assaut
Une chose est sûre, depuis sa création, le 39 77 croule littéralement sous les appels, révélant un véritable problème de société. En 2008, plus de 40 000 appels ont été enregistrés, avec une moyenne de 120 coups de fils par jour. Et depuis le début de l’année 2009, ce chiffre s’élève déjà à 70 000. 
 
 
Ecoute, soutien et orientation
Pour lancer le 39 77, les pouvoirs publics se sont appuyés sur le réseau associatif. La plateforme nationale est ainsi gérée par l’AFBAH (Association française pour la bientraitance des aînés et des handicapés). Des professionnels (psychologues, travailleurs sociaux, juristes…) s’y relaient du lundi au vendredi, de 9 heures à 19 heures. Leur rôle : écouter, soutenir voire orienter les victimes ou témoins de maltraitance vers l’un des centres d’écoute du réseau Alma (Allô Maltraitance des Personnes âgées).
Ces plateformes départementales, animées par des bénévoles, prennent en charge les situations individuelles et transmettent, le cas échant, le dossier aux autorités locales : Ddass, Conseil général, parquet ou toute autre autorité administrative ou judiciaire. 
Rappelons que la maltraitance peut être d’ordre moral ou physique. Elle est souvent liée à des histoires de famille, mais elle existe aussi dans certaines institutions de personnes âgées. « Elle doit être combattue avec détermination pour protéger toutes celles et tous ceux qui, en situation de fragilité, ne peuvent se défendre », rappelle le gouvernement.
Vous avez un doute pour vous-même ou l’un de vos proches ? Ne restez pas silencieux ! Composez le 39 77 (prix d’un appel local). 
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