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Tabac et rechute : sommes-nous tous égaux ?

Publié le 16/01/18

Arrêter de fumer est une entreprise très difficile. Tous les fumeurs n'y arrivent pas et dans tous les cas, rarement à la première tentative. Ensuite, une seconde épreuve attend les ex-fumeurs : la rechute. Elle n'est pas inéluctable et pour cela, il est préférable de s'y préparer et de développer à l'avance les stratégies gagnantes.

Quels sont les facteurs de risque de la rechute ?

Il est évident que les facteurs de risque d'entrée et de maintien dans le tabagisme jouent aussi un rôle dans celui de la ou des rechutes. Dépression, autres maladies, émotions, anxiété, stress, deuil, séparation, perte d'emploi, consommation d'autres drogues, de cannabis, d'alcool, etc. D'autres évènements de la vie peuvent intervenir, mais dans le cas des rechutes, les facteurs environnementaux jouent un rôle prépondérant.

L'environnement du fumeur : à revoir pour mieux prévenir

Si un deuil, l'annonce d'une maladie ou la perte d'un emploi augmentent considérablement les risques de rechute, l'environnement immédiat de l'ex-fumeur doit aussi être modifié. Il convient d'anticiper les situations multi-quotidiennes susceptibles d'inciter à la prise d'une cigarette. Certaines sont communes à la majorité des fumeurs, d'autres beaucoup plus personnelles : soirée entre amis, sortie du ciné, seul en voiture, boire un café, après une réunion, en période de stress, de difficultés professionnelles ou familiales, en cas de conflits, de prise de poids, etc.

Le déconditionnement

Des stratégies d'évitement sont à mettre en place après avoir repéré les situations les plus à risques.

Vous allez devoir anticiper vos réactions et réapprendre à adopter un comportement autre que celui de prendre une cigarette. C'est ce que l'on appelle « le déconditionnement ». Certaines personnes peuvent y arriver seules à certains moments de leur vie, d'autres auront besoin d'une aide thérapeutique, psychologique, voire de suivre une thérapie cognitive et comportementale, dont les résultats dans le sevrage tabagique ont déjà été démontrés et qui est recommandée par les autorités de santé. Bien entendu, les substituts nicotiniques sont là aussi indiqués car en parallèle ils calment la dépendance physique.

 

Rechutes : tous égaux ?

À noter que si nous ne sommes pas tous égaux face à l'entrée dans le tabagisme, nous ne le sommes pas non plus face à la rechute :

  • la motivation à l'arrêt n'est pas la même pour tout le monde et elle évolue dans le temps ;
  • nous n'avons pas tous les mêmes fragilités individuelles à un moment donné (antécédents de dépression, anxiété, stress, maladie chronique, consommation de drogues, traitement médicamenteux, etc.) ;
  • et bien sûr, nous n'avons pas tous le même degré de dépendance tant physiologique que psychologique.

Tous ces facteurs feront la différence et expliqueront pourquoi certains ex-fumeurs rechutent vite, et/ou souvent. Mais attention, cela sous-entend également que le risque de rechute est susceptible de diminuer à d'autres périodes de la vie, plus calmes, moins stressantes, moins conflictuelles. Donc pas de fatalité ! Le plus important est de toujours garder à l'esprit qu'une rechute ne signifie pas l'échec, mais un pas de plus vers la future réussite. Autrement dit il ne faut jamais abandonner !

Un dernier conseil, faites-vous aider (substituts nicotiniques, thérapie cognitive et comportementale) et soyez entouré (médecin traitant, tabacologue, infirmière...). Être encadré par un professionnel de santé fait plus que doubler les chances de réussite.
Source : e-santé

 

Isabelle Eustache

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