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Rencontre avec Charlotte Fairbank, une championne de para-tennis déterminée.

Publié le 02/05/19

Charlotte Fairbank est classée 3ème joueuse française de para-tennis, et 35ème au rang mondial. C’est aussi la quatrième athlète handisport soutenue par La Mutuelle Générale, dans le cadre de son action sociale et de sa politique de sponsoring. Rencontre avec une athlète passionnée !


Comment s’est passée votre enfance ?

Jeune, j’étais très sportive, je faisais beaucoup de natation et d’équitation. J’adorais et j’adore toujours voyager, découvrir de nouvelles cultures et apprendre de nouvelles langues. À l’âge de 15 ans, suite à un accident, je deviens paraplégique. Lorsque j’ai réintégré l’école avec mon handicap, ce fut difficile pour moi dans un premier temps mais j’ai la chance d’avoir des amis et une famille en or qui m’ont énormément aidée, notamment ma sœur jumelle qui était dans la même classe que moi. Elle a toujours été très présente durant ces moments et je l’en remercie.

 

Pourquoi avoir choisi le para-tennis ?

Le choix du tennis s’est fait un peu au hasard. J’étais en dernière année à l’université, en 2014, lorsque j’ai décidé de commencer un nouveau sport. J’ai alors pensé au para-tennis. L’université n’était pas prête à investir dans un fauteuil de sport, j’ai donc cherché un club me permettant de pratiquer le para-tennis. J’ai commencé à prendre quelques cours cette année-là et j’ai tout de suite adoré.
C’est lors de mon départ en Argentine fin 2016 que je me suis investie dans ce sport à fond. Le voyage en Argentine était pour moi, initialement, une simple coupure afin de pouvoir voyager, apprendre l’espagnol et faire du bénévolat. Au final, je suis revenue en Europe 10 mois plus tard, avec l’idée de devenir joueuse de para-tennis à titre professionnel, après m’être entrainée à temps plein aux cotés de l’équipe nationale argentine de para-tennis.

 

 

Comment arrivez-vous à combiner études et sport de haut niveau ?

Concilier les études de droit, les entraînements et les tournois n’est pas toujours facile. Pour cela, il faut une certaine rigueur et une forte détermination ! Un de mes objectifs professionnels est de devenir avocate et je n’ai jamais voulu laisser tomber, malgré le temps que le para-tennis me prend.


Comment s’organisent vos journées ?

J’arrive au centre national d’entraînement vers 9h15/9h30. Je commence avec une séance de physique à la salle de sport jusqu’à 10h45. J’enchaîne ensuite avec un entraînement de deux heures. Viens ensuite l’heure du déjeuner puis la douche, le kiné et si j’ai le temps je fais une demi-heure de physique en plus. Puis je rentre à la maison pour étudier deux ou trois heures. Selon les jours, il m’arrive de m’entraîner à nouveau le soir entre 20h et 22h. L’année prochaine sera d’autant plus intensive avec 4h de tennis tous les jours et au moins 1h30 de fitness. Mais actuellement j’ai besoin de temps pour mes études d’avocat. Au final, je consacre à peu près 15h par semaine au sport.


Quel a été votre premier titre ?

Mon premier titre, je l’ai eu à Florence, en Italie. Une ville où j’ai passé beaucoup de temps à faire de la rééducation dans un centre spécialisé. C’est pour moi une ville qui me tient énormément à cœur. Remporter ce premier titre là-bas était fort en sensation et très émouvant. En effet, j’ai encore faim de victoires et j’espère que celles-ci vont s’enchaîner !


Quels sont vos objectifs pour l’avenir ?

Je me suis fixé plusieurs objectifs que j’espère atteindre dans les prochaines années :
Le premier, c’est d’être présente dans le classement des 30 meilleures joueuses de para-tennis avant la fin de l’année. Le deuxième, c’est d’être classée 25e mondiale d’ici fin mars 2020 et 22e mondiale avant juin 2020, pour me qualifier aux Jeux paralympiques de Tokyo en 2020. Et enfin, mon troisième objectif est de remporter une médaille aux Jeux paralympiques de Paris en 2024 !

 

Qu’attendez-vous de ce partenariat avec La Mutuelle Générale ?

Je pense que ce nouveau partenariat avec La Mutuelle Générale, qui est mon tout premier partenaire officiel, va beaucoup m’apporter dans ma carrière tennistique mais aussi à titre personnel. Nous sommes animés par les mêmes valeurs et je suis sûre que ce soutien va me donner une motivation et une raison supplémentaires pour réaliser mes propres rêves et ambitions.


Comment pressentez-vous cette saison 2019 ?

Je me sens prête à affronter cette nouvelle saison qui débute ! Je me sens bien physiquement et mentalement et je vais tout donner sur les terrains, afin de réaliser de bonnes performances et d’atteindre les objectifs que je me suis fixés.


Un mot pour la fin ?

Ma ligne directrice a toujours été que rien n’est impossible si l’on se donne les moyens. Et c’est pour cela que ma citation préférée est une citation de René Lacoste, qui s’en rapproche fortement : « Confiance, ténacité, persévérance, rigueur, avec de telles armes, chacun peut construire sa vie ».