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Pourquoi se faire soigner dans un centre de santé mutualiste ?

Accéder à un grand nombre de professionnels de santé pour des consultations et des soins de qualité, le tout sans dépassement d’honoraires ni avance de frais, c’est possible. C’est même le but des centres de santé mutualistes. La France en compte plus de 550, répartis sur l’ensemble du territoire. Nous avons rencontré Elvire Loubière, présidente de la Mutualité française Haute-Garonne, au centre médical de Toulouse-Basso-Cambo. Elle nous en dit plus.

Doctopress
Publié le 18/10/23
Temps de lecture 4 min

Quelles sont les caractéristiques des centres de santé mutualistes ?

Elvire Loubière : Les centres de santé mutualistes, ce sont d’abord des établissements de proximité pour les personnes qui souhaitent être soignées près de chez elles. Mais ce sont aussi des lieux de solidarité où tous les assurés sont reçus, quels que soient leur milieu social, leurs revenus ou leur situation socio-professionnelle.

Ils ne sont donc pas réservés qu’aux seuls mutualistes ?

E.L : Ils sont bien évidemment ouverts aux mutualistes, mais ils sont également accessibles à l’ensemble des assurés sociaux aujourd’hui.

Quels types de soins peut-on y recevoir ?

E.L : Cela va de la médecine générale à l’ensemble de la médecine spécialisée. Ici, par exemple, nous proposons des consultations de médecine générale, de dermatologie, de cardiologie, de gynécologie médicale et obstétrique, de pédiatrie, de neurologie ou encore de psychiatrie. Nous avons également un centre de radiologie et un centre de santé dentaire. Enfin, pour tous les actes infirmiers, les actes de prélèvement biologique et la vaccination, nous disposons d’un centre infirmier couplé au centre de Basso-Cambo. Vous le voyez, la palette de soins est large !

Pourquoi aller consulter dans un centre de santé plutôt que dans un cabinet classique ?

E.L : Le principe même du centre de santé, c’est d’abord un exercice de secteur 1, c’est-à-dire aux tarifs de la Sécurité sociale, par exemple 25 € pour une consultation de médecine générale (26,50 € à partir de novembre 2023, NDLR). Il n’y a donc aucun dépassement d’honoraires. La deuxième spécificité, c’est que si vous avez un régime de Sécurité sociale et une mutuelle complémentaire, vous ne faites l’avance ni de la part Sécurité sociale ni de la part mutuelle. Vous présentez votre carte Vitale et votre carte de complémentaire santé, et vous ressortez en ayant payé zéro euro puisqu’il n’y a pas de reste à charge.

Là, vous parlez des actes qui sont remboursés par la Sécurité sociale. Il y a aussi les actes à tarif libre qui sont peu ou mal remboursés par l’Assurance maladie. Sont-ils moins chers également ?

E.L : Dans les centres de santé mutualistes, il n’y a jamais de dépassements d’honoraires sur les soins, mais c’est vrai qu’en dentaire, il peut y avoir un reste à charge, par exemple sur les implants puisque ceux-ci ne sont pas remboursés par la Sécurité sociale. À Toulouse, nous avons défini une politique tarifaire qui nous maintient dans la moyenne basse des tarifs pratiqués dans l’agglomération – des études l’attestent chaque année –, et qui est alignée sur les tarifs de l’hôpital public.

Ces prix bas sont-ils également valables dans les autres centres de santé mutualistes en France ?

E.L : Oui, c’est une volonté, dans le cadre du conventionnement avec les mutuelles complémentaires santé, que d’avoir des tarifs maîtrisés.

Les centres de santé sont moins chers et accessibles à tous. Certains pourraient se demander si ce n’est pas au détriment de la qualité des soins…

E.L : Les centres de santé mutualistes disposent d’équipements performants et de médecins formés dans les mêmes universités que leurs confrères libéraux. De plus, ils proposent une prise en charge globale. On y fait de la prévention, on y assure les soins et on y accompagne les patients tout au long de leurs traitements, tant qu’ils en ont besoin. On n’est donc pas moins bien soigné dans un centre de santé mutualiste que dans un cabinet de ville.

Les médecins des centres mutualistes sont tous salariés. En quoi est-ce un avantage pour les patients ?

E.L : L’exercice salarié permet aux médecins des centres de santé d’être totalement libérés des actes administratifs qui sont assurés par un secrétariat. Quant aux prélèvements biologiques et au suivi médical, comme la vaccination, les pansements, etc., ils sont effectués par des infirmiers. Les médecins peuvent ainsi se consacrer exclusivement à ce pourquoi ils ont été formés, c’est-à-dire à l’acte médical, et de ce fait passer davantage de temps avec chaque patient.

Près de sept millions de personnes n’ont pas de médecin traitant en France. Est-il possible de désigner comme médecin traitant un médecin d’un centre de santé ?

E.L : Oui, bien sûr, même s’il faut bien comprendre que c’est le centre de santé lui-même qui sera désigné comme médecin traitant. On peut, dans ce cas, préciser le nom d’un médecin en particulier et, si celui-ci est amené à être absent, se voir attribuer un autre médecin du centre sans aucune pénalité de l’Assurance maladie.

Pour en savoir plus

Retrouvez l'annuaire des centres de santé mutualistes : https://www.mutualite.fr/services/trouver-un-service-de-sante/

Un médecin du centre Broca distingué par Le Point

Ophtalmologiste au centre médical et dentaire Broca (Paris), le Pr Pascale Massin est considérée comme l’une des spécialistes les plus compétentes des maladies de la rétine. Elle vient d’ailleurs d’être distinguée par le magazine Le Point, qui la classe parmi les 100 meilleurs ophtalmologistes français dans le cadre de son palmarès 2023. Ancienne chef de service à l’hôpital Lariboisière (Paris), le Pr Massin a rejoint le centre Broca en 2015. Elle y a développé un pôle de dépistage et de prise en charge des maladies de la rétine dont elle assure la coordination.

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