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L’activité physique : l’atout forme !

Publié le 18/08/15

En 2012, la sédentarité est devenue la première cause de mortalité évitable dans le monde, devant le tabac. Toutes les études le démontrent : l’activité physique est un outil de santé tant en prévention qu’en thérapeutique, notamment dans la prise en charge des maladies chroniques.

Le Pr Martine Duclos, endocrinologue et chef de service de médecine du sport au CHU de Clermont-Ferrand, le dit sans réserve : « L’activité physique prévient pratiquement toutes les pathologies. » En bougeant au moins trente minutes par jour, la moitié des maladies cardio-vasculaires et des diabètes de type 2 pourraient être évités. Tout comme 30 % des cancers du sein et du côlon, selon le Fonds mondial de recherche contre le cancer. Quant aux cas d’hypertension artérielle, ils pourraient être réduits d’un tiers.

L’exercice sur ordonnance

À condition d’être encadrée, l’activité physique contribue aussi à soigner de nombreuses maladies. « Si les cardiologues ont été les premiers à mettre les patients victimes d’un infarctus du myocarde à l’exercice, celui-ci est désormais prescrit également dans le traitement du diabète de type 2 et de l’hypertension artérielle, indique le Pr Duclos. En outre, après un cancer, il permet de réduire le risque de récidive de 30 à 40 % et, de toute façon, diminue la fatigue. » Si l’activité physique n’est pas un traitement contre l’obésité, elle participe en revanche efficacement au maintien de la perte de poids après un régime hypocalorique équilibré. Elle est pareillement recommandée dans des pathologies aussi diverses que l’ostéoporose, le mal de dos ou encore le stress.

Près de quinze ans de vie en bonne santé en plus

Mais ses bénéfices ne s’arrêtent pas là. « La pratique d’une activité physique permet de retarder la survenue d’une maladie d’Alzheimer d’environ huit à dix ans », souligne l’endocrinologue. Sans oublier la sensation de bien-être que procure le fait de bouger, grâce à la libération dans le cerveau de dopamine, un neurotransmetteur impliqué dans le plaisir. De manière générale, « l’activité physique permet de gagner quatorze années de vie en bonne santé ». Davantage d’exercice, c’est aussi moins de médicaments, voire plus du tout comme cela arrive parfois pour des diabètes de type 2 débutants. Avec, à la clé, de substantielles économies pour la collectivité.

Comment pratiquer ?

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a émis des conseils de bonne pratique. Au choix, il s’agit de faire soit trente minutes d’activité physique modérée cinq fois par semaine, soit trente minutes d’activité soutenue trois fois par semaine. « Ces activités peuvent être fragmentées », relève le Pr Duclos. Avant de préciser : « Après 65 ans, il est important de rajouter du renforcement musculaire pour conserver force et souplesse en prévention du risque de chute. » L’activité physique recouvre un large spectre qui comprend aussi bien les loisirs (jardinage…) que les exercices domestiques (ménage…) ou la vie courante (prendre les escaliers…).