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Arthrose : continuez l'activité physique !

Publié le 06/02/18

L'arthrose est la plus fréquente des maladies articulaires.Elle touche près de 9 millions de Français, dont plus de la moitié ont plus de 50 ans.Ainsi, après l'âge de 75 ans, il devient même exceptionnel de ne pas souffrir d'arthrose. Nos connaissances sur l'arthrose se sont considérablement améliorées au cours des dernières années, rendant les stratégies thérapeutiques mieux adaptées. Ainsi, on ne peut plus dire aujourd'hui que les médicaments constituent la réponse unique à cette maladie liée à l'âge.

Au fait, c'est quoi l'arthrose ?

Largement utilisé, à tort ou à raison, pour taxer toutes les douleurs que l'on attribue au poids des années, le mot "arthrose" véhicule souvent à lui tout seul le symbole du mal vieillir, celui-là même qui fait que l'on se sent usé, rouillé.

L'arthrose, en effet, est bien un phénomène d'usure progressive du cartilage articulaire. Il est le résultat d'événements mécaniques et biologiques, qui déstabilisent l'équilibre entre la fabrication et la dégradation du cartilage et de l'os sous jacent. La destruction cartilagineuse prématurée produit des débris, assimilés à des corps étrangers dans l'articulation. Ceux-ci sont responsables de poussées inflammatoires qui entretiennent l'anéantissement du cartilage, puis de l'os en-dessous.

Quelles sont les articulations les plus touchées ?

L'arthrose touche les régions où les contraintes sont les plus fortes : d'abord les genoux (gonarthrose), puis les hanches (coxarthrose). La colonne vertébrale, cervicale ou lombaire est également particulièrement exposée.

Quant aux petites articulations, ce sont surtout les premières et les dernières phalanges des doigts qui en souffrent.

Les épaules, les coudes, les poignets ou les chevilles sont rarement touchés et leur atteinte suggère davantage un phénomène inflammatoire articulaire.

Arthrose : comment la reconnaître ?

Typiquement, une articulation touchée par l'arthrose est gênante surtout le matin et la douleur s'accompagne d'une raideur plus ou moins importante.

C'est après quelques minutes (toujours moins de 30) de “ dérouillage ” que la mobilité revient. Lorsque la maladie évolue, la destruction articulaire peut considérablement altérer la marche ou les mouvements des doigts, rendant très pénibles les activités de la vie quotidienne.

C'est la radiographie qui confirme le pincement ou la disparition de l'espace entre les deux os d'une articulation, signifiant la destruction du cartilage. Parfois, les os se condensent, se déforment, allant jusqu'à s'emboîter l'un dans l'autre, bloquant ainsi complètement le mouvement.

Quels sont les facteurs de risque de l'arthrose ?

Les microtraumatismes sont classiquement à la base de nombreux cas d'arthrose (coxarthrose pour les footballeurs, gonarthrose pour les carreleurs, etc.).

Quant aux facteurs génétiques, ils ne sont pas négligeables, surtout dans l'arthrose du genou. Mais le surpoids joue un rôle indéniable sur l'apparition et l'évolution de la maladie.

L'activité physique, partenaire à part entière d'un bon traitement

Bouger, c'est tout bénéfice, si l'on garde quelques règles de bon sens. Rien ou presque n'est interdit, dès lors que cela ne provoque ni douleur, ni épanchement.

Vous souffrez d'arthrose de hanche ?
Le vélo en terrain plat ou d'appartement est tout indiqué. Il permet de gagner en amplitude articulaire.

Vous souffrez d'arthrose du genou ?
Laissez le vélo de côté (qui met en conflit fémur et rotule) et choisissez les exercices en piscine et pourquoi pas l'aquagym, très conviviale.
Attention toutefois à ne pas nager la brasse.

De toute façon, pratiquez régulièrement une activité physique. Elle permet entre autre de maîtriser la masse grasse. N'oublions pas que le surpoids est non seulement un facteur de risque de l'arthrose, mais il est aussi un facteur aggravant.

En effet, un genou touché par l'arthrose signifie 50% de risques de voir le deuxième atteint dans les 2 ans.
Perdre du poids, c'est soulager le genou touché et prévenir l'atteinte du deuxième...

Si le médecin vous la prescrit, la kinésithérapie peut beaucoup apporter. Elle vise à augmenter l'amplitude du mouvement et à lutter contre les mauvaises positions. Elle renforce les muscles par la réalisation de mouvements de contraction, mais jamais contre résistance (poids, poulies). Comme pour toute activité, la règle absolue est que les exercices ne doivent jamais être douloureux.

Dans tous les cas, l'activité physique est bénéfique et vivement recommandée, pour les articulations mais pas seulement. En effet, l'activité physique est un allié indispensable pour une bonne santé physique et mentale en général. C'est le cas notamment pour le coeur, mais aussi pour le cerveau. Il est donc très important de rester actif, d'où l'importance du choix des sports et des traitements médicaux pour continuer une activité physique optimale.

Arthrose : comment la traiter ?

Les anti-douleurs sont souvent utilisés en premier. Lorsque la composante inflammatoire est manifeste (rougeur, gonflement), le médecin envisage la prescription d'anti-inflammatoires, en choisissant la forme la plus adaptée (voie orale ou locale).

Le traitement de fond par anti-arthrosique est utilisé dès que possible. Le spécialiste peut réaliser des injections de corticoïdes ou d'acide hyaluronique (qui agit un peu comme une “ huile dégrippante ”) dans certaines articulations. Si la nécessité d'un traitement médicamenteux est souvent indiscutable, il faut parfois passer le relais au chirurgien.

La chirurgie de remplacement articulaire a fait de tels progrès que bon nombre de rhumatologues et de chirurgiens considèrent aujourd'hui qu'il n'est plus nécessaire d'attendre le dernier moment pour les pratiquer. La douleur n'est plus le seul critère pris en compte. Si votre arthrose diminue de manière significative votre activité physique quotidienne cela aura des conséquences importantes en termes de qualité de vie et même d'espérance de vie. L'activité physique et le sport sont en effet essentiels à la prévention de nombreuses maladies chroniques ou graves comme le diabète, mais aussi les cancers, les infarctus, les attaques cérébrales et la maladie d'Alzheimer. Rester actif est donc essentiel pour votre bonne santé. D'où l'intérêt des prothèses de hanches ou de genou, qui vous permettront de retrouver mobilité et confort de marche.

D'autres interventions pourront vous être également proposées à un stade intermédiaire, comme des gestes de repositionnement articulaire, interventions beaucoup moins lourdes, peuvent être de vrais actes préventifs.

L'approche thérapeutique de l'arthrose évolue rapidement. N'hésitez donc pas à solliciter votre médecin. C'est à lui de vous soulager au départ, de vous conseiller dans les exercices physiques adaptés et d'alerter, si besoin, le rhumatologue ou le chirurgien.

Dr Stéphanie Lehmann

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