Senior à la retraite : quand s'arrête la mutuelle d'entreprise ?
Doit-on conserver sa mutuelle d'entreprise à la retraite ? Face à une augmentation de la cotisation et des garanties non adaptées : faites le choix d'une mutuelle senior.
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La France vieillit inexorablement. En 2030, elle comptera pour la première fois de son histoire davantage de personnes âgées de plus de 65 ans que de moins de 20 ans. Sociologue, Nicolas Menet est le directeur général de Silver Valley, un réseau qui regroupe quelque 300 entreprises et start-up de la silver économie, dont La Mutuelle Générale est partenaire. Selon lui, seule la création d’une société de la longévité, inclusive et innovante, permettra de faire face à ce « papy-boom ».
Nicolas Menet : L’augmentation exponentielle du nombre de seniors doit nous inciter à repenser la société actuelle. Il est temps de construire une société de la longévité qui prenne véritablement en compte le vieillissement de la population et au sein de laquelle toutes les générations pourront trouver leur place. Mais cela nécessite de changer le regard que l’on porte sur le vieillissement. C’est un enjeu capital car, aujourd’hui encore, que ce soit à la télévision, dans les films, les publicités, dans les discours des jeunes et parfois même dans celui des politiques, on associe trop souvent le vieillissement aux problèmes de santé ou au handicap. C’est oublier que la maladie et le handicap peuvent frapper à n’importe quel moment de la vie et nous concernent tous, jeunes comme vieux.
Le risque augmente avec l’âge, c’est vrai, mais cela ne justifie pas d’avoir une approche
Exclusivement sanitaire et médico-sociale du vieillissement. Aujourd’hui, 92 % des Français de plus de 60 ans sont autonomes. La vieillesse n’est pas un problème de santé publique, c’est un phénomène de société. Plutôt que de l’aborder sous l’angle déficitaire, il faut privilégier une approche globale et plus inclusive, pour faire en sorte que cette longévité soit la plus facile et la plus heureuse possible pour les personnes âgées, et la moins lourde et la moins contraignante possible pour la société.
La silver économie montre que le vieillissement peut être un levier de croissance et de compétitivité, bénéfique pour l’ensemble de la société. À cet égard, la France fait figure de précurseur, puisqu’elle a créé dès 2013 une filière industrielle dédiée à cette économie de la longévité, à un moment où les aspects sanitaires et médico-sociaux étaient encore à l’origine de toutes les politiques du vieillissement en Europe. Une telle filière est unique au monde. À travers le développement de la silver économie, je pense que nous sommes en train, petit à petit, de changer de paradigme et de sortir de cette vision déficitaire du vieillissement.
Tout dépend de quels seniors on parle. Une personne de 90 ans aujourd’hui, qui est en situation potentielle de dépendance ou dépendante, n’a jamais envisagé qu’elle vivrait aussi vieille. Il faut se rappeler qu’en 1945, l’espérance de vie était de 65 ans ! Cette génération-là n’a jamais été confrontée au grand âge, alors que les jeunes seniors, les fameux « boomers » qui ont entre 60 et 75 ans aujourd’hui et vont constituer un pic démographique entre 2027 et 2036, ont été eux-mêmes les aidants de leurs parents âgés. Ils ont acquis une expertise et, de ce fait, sont beaucoup plus sensibles à la prévention et aux problématiques de l’âge que ne l’étaient leurs propres parents.
Aujourd’hui, la configuration socio-démographique est exceptionnelle à double titre. Le premier, c’est le vieillissement exponentiel de la population. Et le deuxième, c’est qu’il s’agit de la première génération en train de vieillir qui possède une expertise dans son propre vieillissement.
Le numérique constitue un véritable accélérateur pour une longévité réussie. Grâce à Internet, les seniors – du moins ceux qui savent s’en servir –, peuvent s’informer sur la prévention, maintenir le contact avec leurs enfants et petits-enfants, faire des achats sans avoir à se déplacer… Les réseaux sociaux sont un palliatif à l’isolement : 42 % des plus de 65 ans ont un compte actif sur Facebook ; la téléconsultation, qui est un service à la fois facile à comprendre et à utiliser par les seniors, réinvente les soins ; la domotique rend l’habitat plus intelligent pour mieux vieillir… Bien utilisé, le numérique est un vecteur d’autonomie. C’est d’ailleurs pour cela que je parle souvent de « e-longévité ».
Selon les Petits Frères des Pauvres, il y a 4 millions de personnes de plus de 60 ans exclues du numérique en France, mais parallèlement, 14 millions de personnes de plus de 60 ans y ont accès, même si c’est avec des compétences diverses. C’est notamment le cas des jeunes seniors qui, dans le cadre de leur vie professionnelle, ont eu accès à l’informatique et, en fin de carrière, à Internet. Or, c’est précisément cette génération-là qui entre dans la vieillesse et qui constituera, demain, le gros des personnes âgées. En outre, le confinement a bouleversé les usages : les seniors se sont rendu compte de tous les avantages que le numérique pouvait leur apporter.
La Bourse Charles Foix, que soutient La Mutuelle Générale (lire encadré), est un très bon exemple de la façon dont le numérique peut aider les personnes âgées, puisqu’effectivement, les trois projets lauréats de l’édition 2020 font appel au digital. C’est le cas d’Entoureo, une plateforme 100 % numérique qui permet aux proches d’enregistrer les souvenirs d’un parent âgé, puis de retranscrire automatiquement ses propos pour créer une biographie ; de Lumeen, un casque de réalité virtuelle pour lutter contre les troubles cognitifs ; ou encore d’Ernesti, un site qui intervient dans le soutien à domicile en mettant en relation des étudiants en médecine et des personnes âgées ayant besoin d’une garde de nuit. Tous ces projets illustrent bien la créativité et le dynamisme des start-up du numérique qui, en répondant aux besoins spécifiques des seniors et de leur entourage, contribuent à bâtir cette société de la longévité.
(1) Le Grand Livre de la longévité, Éditions Eyrolles, 2020.
La question du mieux-vieillir représente un enjeu sanitaire et économique majeur pour les décennies à venir. Face à ce constat, La Mutuelle Générale a décidé d’accompagner Silver Valley, un réseau d’entreprises dont le but est de favoriser le développement et la mise sur le marché de solutions innovantes en faveur des personnes âgées et de leurs aidants. Réalisé à travers la Fondation de La Mutuelle Générale (2), ce partenariat se matérialise par un soutien de La Mutuelle Générale à la Bourse Charles Foix, qui récompense chaque année les projets innovants permettant d’améliorer la qualité de vie et l’autonomie des seniors actifs et retraités, ainsi qu’aux Silver Awards, un concours intergénérationnel au service de l’innovation pour la longévité.
De son côté, la Fondation de La Mutuelle Générale bénéficie de l’expertise de Silver Valley pour son appel à projets annuel, dont le but est d’identifier et d’encourager des solutions innovantes en faveur de la santé et de l’autonomie des personnes atteintes de maladies neurodégénératives.
(2) Sous égide de la Fondation de l’Avenir.
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