Senior à la retraite : quand s'arrête la mutuelle d'entreprise ?
Doit-on conserver sa mutuelle d'entreprise à la retraite ? Face à une augmentation de la cotisation et des garanties non adaptées : faites le choix d'une mutuelle senior.
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Inattentions fréquentes, pertes d'objets répétées... la maladie d'Alzheimer semble une évidence. Pourtant, très souvent, ces signes sont simplement le reflet du vieillissement normal de la mémoire. Savoir repérer la maladie, c'est permettre un diagnostic précoce. Ou, à l'inverse, et le plus souvent, arrêter de s'inquiéter sans raison. Comment trier le vrai du faux, à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre la maladie d'Alzheimer.
L'inquiétude concernant le risque d'avoir une démence, en particulier la maladie d'Alzheimer, grandit parmi la population.
Pr Bruno Dubois, neurologue, Directeur du Centre des Maladies Cognitives et Comportementale à l'Hôpital de la Salpêtrière (Paris) : « Passé un certain âge, les plaintes de mémoire apparaissent. Mais attention à ne pas confondre mémoire et attention ! Beaucoup de personnes mettent sur le compte d'un défaut de mémoire ce qui n'est qu'un simple défaut d'attention ». D'où l'intérêt de réaliser un bilan en consultation de mémoire en cas de doute persistant.
En règle générale, une personne atteinte de la maladie d'Alzheimer ne se plaint pas ou peu de troubles de mémoire. Pr Bruno Dubois : « Plus on se plaint de sa mémoire, moins on a de risque d'avoir une maladie d'Alzheimer. Quand on fait passer des tests de mémoire (comme le Test des 5 mots, réalisé en cabinet par un médecin dûment formé pour que le test soit interprétable), on se rend compte que ceux qui déplorent une mémoire défaillante ont souvent des performances bien meilleures que ceux qui ne s'en plaignent pas ! » En effet, les tests Alzheimer ou tests de mémoires font la part entre les troubles de l'attention (liés à l'âge, à une dépression...) et le trouble vrai de mémoire, c'est à dire l'incapacité à transformer une information en un souvenir. Cela peut sembler paradoxal, mais le malade Alzheimer, même au tout début, ne se rend pas compte de son état (on parle d'anosognosie). Il estime au contraire que sa mémoire se porte bien, du moins "comme quelqu'un de son âge" !
Passé la soixantaine, il est trop facile de mettre un problème d'attention sur le compte de la maladie d'Alzheimer. D'autres explications existent :
Déjà, nous sommes très sollicités dans la vie quotidienne. Nous réalisons alors un tri personnel entre des informations primordiales et d'autres qui nous apparaissent secondaires, banales. Oublier où l'on a posé ses lunettes n'est pas forcément un symptôme d'Alzheimer, quand, par exemple, notre attention a été captée au même moment par une sonnerie de téléphone. Or avec l'âge, cet état de recherche permanente d'objets ou d'informations nous inquiète parfois, trop souvent à tort.
De plus, les troubles du sommeil, plus fréquents en vieillissant, contribuent beaucoup aux troubles attentionnels.
La dépression aussi, avec son ressenti émotionnel douloureux, ses ruminations. La personne dépressive, centrée sur sa souffrance, a des troubles majeurs de l'attention, de la concentration. Il en est de même avec l'anxiété, où l'information est captée de façon superficielle et la personne ne la retient pas.
Attention, certains médicaments -très utiles- bloquent aussi les ressources attentionnelles, comme les benzodiazépines, les médicaments anticholinergiques (antispasmodiques gastro-intestinaux ou urinaires comme le ditropan ou la solifénacine...)
On sait que le malade d'Alzheimer se remémore des souvenirs anciens, mais pas de ce qu'il a fait il y a quelques jours ou heures auparavant. Néanmoins, oublier le nom d'un ami de longue date ne signifie pas pour autant que c'est une démence d'Alzheimer. C'est le syndrome « du bout de la langue » : « je sais que je le sais, mais j'ai du mal à le retrouver ». Il fait appel à une autre démarche que l'enregistrement par le cerveau d'une information en un souvenir : c'est plutôt la capacité à activer les stratégies de récupération des informations déjà stockées. Elle dépend de l'intégrité d'autres régions du cerveau et, en particulier, des régions frontales dont l'activité peut diminuer légèrement avec l'âge.
Plus que des modifications du caractère, ce sont plutôt les changements de comportement qui sont symptomatiques d'une maladie d'Alzheimer débutante.
Pr Bruno Dubois: « Des colères, des emportements ne s'observent généralement pas au début d'une maladie d'Alzheimer ; ce sera plutôt la tendance à faire moins de choses, à être apathique, à être replié sur soi, à s'isoler, à avoir moins d'initiatives. Cela s'explique par l'atteinte d'une région du cerveau impliquée dans la motivation comportementale ».
Mais prudence, car ces signes sont aussi souvent interprétés comme un état dépressif. Or la personne Alzheimer peut présenter une apathie sans être dépressive. Dans la dépression, il y a une apathie accompagnée d'une souffrance morale, une souffrance qui peut manquer dans ce cas chez les patients atteints d'Alzheimer.
A priori non, cela n'a habituellement rien à voir. Néanmoins, dans les formes d'Alzheimer dites atypiques (seulement 15% des cas), il existe certains signes particuliers et inhabituels qui résultent d'une localisation particulière des lésions dans le cerveau. Cela génère des troubles visuels ou des troubles du langage. Il s'agit d'une « aphasie » progressive, c'est une sorte de mutisme qui s'installe peu à peu, avec une difficulté à trouver les mots ou à articuler.
Source : e-santé
Journaliste scientifique, Hélène Joubert
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