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Apnée du sommeil : les avantages de la prothèse dentaire

Depuis septembre 2018, le centre médical et dentaire Jack Senet (Paris) prend en charge le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS), en proposant aux patients un traitement par orthèse d’avancée mandibulaire (OAM). Le Dr Sylvie Goudemand Tardieu est l’un des deux chirurgiens-dentistes du centre formés à ce type de traitement. Elle nous dit tout sur ce dispositif médical et, surtout, nous explique en quoi il est important de dépister et soigner une apnée du sommeil.

Publié le 07/02/20

Qu’est-ce que le syndrome d’apnées obstructives du sommeil ?

Dr Sylvie Goudemand Tardieu : L’apnée du sommeil est l’une des causes principales de troubles du sommeil. Entre 5 à 8 % des Français un blocage de la respiration durant le sommeil, entraînant une baisse du taux d’oxygène dans le sang. L’apnée dure de quelques secondes à une minute, et survient plus de cinq fois par heure pendant la nuit. Elle est souvent due à une obstruction partielle ou complète des voies aériennes supérieures, au niveau de la gorge.

Quels sont les signes à connaitre ?

Dr S.T : L’un des signes est le ronflement, en général consécutif à une obstruction partielle du pharynx. Mais tous les ronfleurs ne sont pas apnéiques. L’autre symptôme qui doit alerter est une somnolence excessive durant la journée. Les personnes apnéiques peuvent s’endormir dans n’importe quelle situation, pendant une réunion ou au volant.

Que faites-vous en cas de suspicion ?

Dr S.T : En cas de doute, j’adresse le patient aux spécialistes du centre formés à la prise en charge de l’apnée du sommeil. Un ORL est souvent le plus indiqué. Un examen des voies aériennes supérieures est en effet nécessaire pour éliminer d’autres causes qui pourraient aggraver les ronflements, comme la présence de polypes, avant de procéder à l’enregistrement du sommeil du patient.

Cet enregistrement est un préalable à toute espèce d’intervention ?

Dr S.T : Oui, c’est cet examen qui permet de poser le diagnostic d’apnée du sommeil. Il existe deux types d’enregistrement : la polysomnographie, qui se pratique dans un centre spécialisé du sommeil, et la polygraphie ventilatoire, que nous proposons au centre Jack Senet. Il s’agit d’un examen en ambulatoire. Le patient dort chez lui avec des capteurs et, le lendemain, les résultats sont analysés.

Une fois le diagnostic établi, quelles solutions s’offrent au patient ?

Dr S.T : En fonction de l’indice de gravité de l’apnée du sommeil, qui peut être légère, modérée ou sévère, il existe trois traitements : la ventilation par pression positive continue, qui s’accompagne du port d’un masque relié à une machine pour dormir, l’orthèse d’avancée mandibulaire, une prothèse destinée à avancer la mâchoire du bas afin de dégager les voies aériennes supérieures durant la nuit, ou une opération chirurgicale pour régler le problème anatomique à l’origine de l’apnée. Dans tous les cas, des mesures hygiéno-diététiques sont recommandées.

Au centre Jack Senet, la prise en charge par orthèse est pratiquée. À qui s‘adresse-t-elle ?

Dr S.T : L’orthèse d’avancée mandibulaire, qui se présente comme deux gouttières reliées par de petites barrettes, est recommandée pour les apnées modérées à sévères. Dans ce dernier cas, elle constitue une alternative pour les patients qui refusent ou ne supportent pas de dormir à côté d’une machine. L’orthèse est moins encombrante, moins bruyante et plus facile à emporter en cas de déplacement.

Y a-t-il des contre-indications ?

Dr S.T : Avant d’équiper sur mesure un patient, le dentiste doit procéder à un examen bucco-dentaire et, si besoin, effectuer les soins nécessaires. Il faut également qu’il y ait suffisamment de dents présentes sur lesquelles s’appuyer pour que la prothèse reste en place. Le patient ne doit pas avoir de problèmes articulaires ni musculaires. Et en cas de maladie cardiovasculaire associée, l’orthèse est proposée en deuxième intention.

Quel est le suivi ?

Dr S.T : Un examen du sommeil du patient est programmé dans les trois mois après la pose de l’orthèse pour évaluer son efficacité. Cette dernière est actée dès lors que le nombre d’épisodes apnéiques a diminué de moitié. En fonction du résultat, le chirurgien-dentiste peut ajuster l’orthèse. L’Assurance maladie ne prend en charge ce traitement qu’à partir du moment où son efficacité a été contrôlée.

Il n’y a pas de danger pour les dents ?

Dr S.T : Il existe un risque, c’est que le patient ne puisse plus remettre ses dents les unes en face des autres. Au réveil, il est recommandé de pratiquer des exercices pour détendre les muscles et faire en sorte que les dents s’engrènent comme avant. Une visite est prévue tous les six mois.

Quel bilan tirez-vous après un peu plus d’un an de pratique ?

Dr S.T : Beaucoup de patients me disent qu’ils revivent. J’ai même l’impression de sauver des couples !

En conclusion, il ne faut pas hésiter à consulter en cas de somnolence diurne…

Dr S.T : Absolument. Le principe de l’orthèse, c’est d’entrer dans un processus vertueux : je dors mieux, je réfléchis mieux, je vis mieux. Retrouver une vie sociale normale, ça vaut le coup ! Il ne faut pas oublier non plus que l’apnée est un problème de santé publique. Non traitée, elle augmente les risques d’AVC, d’accident cardiaque, de troubles du métabolisme et de dépression. Il est donc important de dépister ce syndrome.

+ ZOOM : Orthodontie : deux ans après Broca, Jack Senet se dote des aligners Invisalign

Après l’expérimentation réussie à Broca, c’est au tour de Jack Senet de vous permettre de retrouver le sourire en toute transparence. Depuis quelques semaines, le centre médical et dentaire parisien de La Mutuelle Générale propose de traiter les problèmes d’alignement dentaire grâce aux aligners Invisalign, leaders sur le marché. Invisibles, amovibles, ces gouttières se font oublier, tout en agissant efficacement.
Nettement moins contraignantes que les traditionnelles bagues, elles ont tout pour séduire les adultes, explique le Dr Céline Osaer, chirurgien-dentiste au centre Broca où ce traitement est disponible depuis janvier 2018. « Il présente deux intérêts majeurs. Il y a bien sûr l’aspect esthétique : cet appareil ne se voit pas. En outre, le patient peut continuer à mener une vie normale, puisqu’il peut retirer ses gouttières pour manger et se laver les dents, ce qui in fine est mieux pour l’hygiène bucco-dentaire ».
En revanche, une bonne observance est nécessaire. « Il faut porter les aligners entre vingt et vingt-deux heures par jour, c’est pourquoi ils sont de préférence prescrits aux adultes plutôt qu’aux adolescents, même si ces derniers ne sont évidemment pas exclus », précise la praticienne. Conçues sur mesure, ces gouttières nécessitent toute une phase préparatoire de diagnostic, d’analyse et de paramétrage (radios, photos des dents, empreintes dentaires par scan numérique). Mais le résultat est là : vingt ans après leur apparition, les aligners Invisalign réussissent des prouesses. En toute discrétion.
POUR EN SAVOIR PLUS : centre-jack-senet.fr
 

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