Comprendre l’augmentation de tarif des complémentaires santé
Facteurs économiques, législatifs et médicaux : on vous explique les hausses des tarifs des mutuelles santé en 2024 et les perspectives pour 2025.
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Le burn-out ou « syndrome d’épuisement professionnel » ne guette pas uniquement les salariés, comme le soulignent les chercheurs de l’Observatoire AMAROK. Chefs d’entreprises et travailleurs indépendants en sont aussi victimes, avec des facteurs de risques qui leur sont propres. Sachez les reconnaître.
L’absence de définition universelle du burn-out et le fait que l’on retrouve ses différents symptômes dans d’autres maladies empêche de le considérer comme une véritable pathologie.
Parmi les trois grands groupes de symptômes propres au burn-out, il y a l’épuisement, le détachement et l’inefficacité. Par épuisement, on entend l’épuisement physique (manque d’énergie, sensation de faiblesse, fatigue chronique et tensions musculaires, maux de dos, baisse de l’immunité, troubles du sommeil, cardiaques ou gastro-intestinaux, troubles de concentration et de mémoire) mais aussi l’épuisement émotionnel (abattement, sentiment d’impuissance, angoisse, émotions incontrôlées, manque d’enthousiasme, tendance à l’isolement). Quel que soit son statut – salarié, travailleur indépendant ou chef d’entreprise -tout travailleur est à risque de burn-out. Seules les causes de cet épuisement diffèreront.
Laure Chanselme, chercheuse en Master 2 Psychologie du travail et des organisations (université Paul Valéry, Montpellier) et membre de l’Observatoire AMAROK (1) : « Pour le dirigeant, le burn-out coïncide avec une période de difficulté traversée par l’entreprise. Il en ressent une pression supplémentaire. Du fait d’une charge de travail accrue pour trouver des solutions, le dirigeant d'entreprise place toute son énergie à agir, même de manière inefficace, pour résoudre ce qui lui cause de l'anxiété. L’ensemble de ses pensées est focalisé sur le travail, au risque de saturer. La rupture physique peut se traduire par des pathologies graves, cardiovasculaires en particulier » (2).
L’Observatoire AMAROK (1) est une association étudiant la santé physique et mentale des travailleurs non-salariés : dirigeants de PME (Petites et Moyennes Entreprises), commerçants indépendants, professions libérales, artisans. Partant du constat que les PME sont les laissés pour compte des sciences sociales, médicales et humaines, l’une de ses finalités est de « construire un pont entre les sciences médicales et celle de l’entrepreneuriat ».
Sa création est issue de la réflexion et de l’initiative du Pr Olivier Torrès, enseignant-chercheur à l’Université de Montpellier et président de l’Association internationale de recherche en entrepreneuriat et PME (AIREPME) qui y développe des travaux sur la santé des chefs d'entreprise. Il s’agit du premier observatoire sur la santé des travailleurs non salarié (agriculteurs, artisans, commerçants, professions libérales, chefs d'entreprises industrielles ou de services, start-up...). Une équipe d’une quinzaine de spécialiste des PME y collabore.
Grâce à une formation en ligne ouverte à tous : -amamooc - vous y apprendrez les spécificités des facteurs de risque de burn-out pour les dirigeants et les travailleurs indépendants (1).
En effet, les chercheurs d’AMAROK les ont bien identifiés. Le premier est la fatigue chronique due à une dette de sommeil et à des troubles de sommeil, lesquels génèrent un épuisement physique, psychique, moral et émotionnel. L’isolement est aussi prépondérant.
Alors qu’ils parviennent en temps normal à s’organiser, lorsque la charge de travail augmente, les travailleurs indépendants sont désorganisés. Tout leur paraît important et urgent. Ils peuvent vite crouler sous le travail, et ce d’autant que le burn-out est un frein à l’efficacité, du fait de problèmes de concentration et de mémorisation. Travailleurs indépendants et chefs d’entreprise doivent aussi veiller à ne pas accentuer l’interpénétration entre les sphères professionnelles et privées. S’ajoute une déception des collaborateurs qui ne s’investissent pas autant qu’eux, d’où une lassitude qui impacte négativement la motivation et le plaisir à travailler.
Instabilité émotionnelle, perfectionnisme, niveau élevé d’exigence et anxiété sont des traits de personnalité à risque de burn-out, tout comme ses propres valeurs et le sens que l’on attribue à son métier. Cela n’a rien à voir avec une quelconque fragilité de la personne.
Où en êtes-vous par rapport à l’épuisement professionnel ? Pour se situer face à ce risque, un outil de repérage en dix questions existe : le Burnout Measure Short version, dont voici une version adaptée en français (3).
Attribuez pour chacune des dix questions un score entre 1 et 7.
En fonction de cette gradation de fréquence : 1= jamais ; 2= presque jamais ; 3= rarement ; 4= parfois ; 5= souvent ; 6 = très souvent ; 7= toujours
Quand vous pensez à votre travail :
Interprétation de votre score personnel sur 10 :
Un score inférieur à 2,4 points indique un degré très faible de burn-out
Un score compris entre 2,5 et 3,4 points indique un degré faible de de burn-out
Un score compris entre 3,5 et 4,4 points signe la présence de burn-out
Un score compris entre 4,5 et 5,4 points indique un degré élevé d’exposition au burn-out
Un score supérieur à 5,5 indique un degré très élevé d’exposition au burnout qui nécessite la mise en place d’un dispositif d’aide à la personne.
(1) http://www.observatoire-amarok.net ; (2) https://amamooc.fr ; (3) Lourel M. et al. 2007. L’évaluation du burnout de Pines : Adaptation et validation en version française de l’instrument de Burnout Measure Short version (BMS-10)
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