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Don d’organes : pour sauver des vies, il faut l’avoir dit !

Publié le 10/04/17

Pour pouvoir faire un don d’organes après sa mort, il faut en avoir parlé de son vivant à ses proches : c’est ce qu’a rappelé l’Agence de la biomédecine le 22 juin, à l’occasion de la onzième Journée nationale de réflexion sur le don d’organes et la greffe.

Le don d’organes permet de sauver des vies. Il est donc nécessaire d’en parler. Afin que ce message soit entendu et relayé, un spot TV a été diffusé du  10 au 23 juin 2011 sur toutes les grandes chaînes généralistes et thématiques. L’agence de la biomédecine a en effet souhaité lancer, pour sa onzième Journée nationale de réflexion sur le don d’organes et la greffe, un message à tous ceux qui, sans le savoir, pourraient être de potentiels donneurs, si de leur vivant, ils en avaient parlé à leurs proches. D’où ce slogan qui a marqué cette onzième édition : « Pour sauver des vies, il faut l’avoir dit ».

Qu’est-ce que le consentement présumé ?

En France, le don d’organes est placé sous le signe du consentement présumé. Cela signifie que toute personne peut être considérée comme consentante sous réserve qu’elle n’ait pas manifesté son opposition au don d’organes de son vivant. Il existe deux moyens légaux d’exprimer son opposition : l’inscription au registre national des refus et/ou la communication de sa décision à ses proches afin qu’ils puissent en témoigner. D’où la difficulté de procéder à des prélèvements. Lorsqu’une opération semble envisageable, l’hôpital a l’obligation de s’informer auprès de l’entourage des opinions du défunt en la matière. Et très souvent, dans l’impossibilité de répondre à la question posée (« était-il/était-elle opposé(e) au don d’organes ? »), les proches préfèrent ne pas donner suite à la requête des médecins.

Lutter contre la pénurie

Seule une petite minorité des personnes qui décèdent peut faire l’objet d’un prélèvement d’organes. Pour des raisons médicales, logistiques, mais aussi en raison d’un refus. Soit la personne s’est en effet prononcée contre le don d’organes de son vivant, soit ses proches s’y opposent, faute d’information sur le choix du défunt.  Beaucoup de facteurs contribuent à rendre cette décision difficile : le désarroi des familles à l’annonce du décès, l’urgence, les craintes de voir le corps abîmé… De fait, actuellement, près d’un prélèvement possible sur trois est refusé. D’où une situation de pénurie qui perdure. En 2010, on comptait plus de 15 600 personnes en attente d’une greffe d’organes. C’est pourquoi, si l’on est convaincu de l’utilité de donner ses organes après sa mort pour sauver des vies, il est impératif de le faire savoir de son vivant. C’est la garantie de pouvoir, peut-être, sauver des vies et de faciliter la prise de décision à ses proches.

Alors, pour (ou contre) le don d’organes, faites-le savoir !