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Un milliard d’euros d’économies grâce aux génériques

Publié le 05/05/15

Moins chers que les médicaments de marque, les génériques ont permis à l’Assurance maladie d’économiser plus d’un milliard d’euros en 2009. Une somme appelée à augmenter grâce à l’apparition de nouvelles molécules génériquées

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Les médicaments génériques ont permis à l’Assurance maladie d’économiser 1,01 milliard d’euros en 2009. Une somme impressionnante qui progresse d’année en année : l’an passé, les économies s’élevaient à 905 millions d’euros.

Un générique est identique à un médicament de marque (appelé princeps), dont le brevet, expiré, est tombé dans le domaine public. Il contient la même substance active, dans les mêmes quantités, et produit les mêmes effets thérapeutiques. Puisque les brevets des médicaments génériques sont libres, les frais de recherche et développement s’en trouvent sensiblement réduits. Par conséquent, leur prix de vente est environ 30 % moins élevé. Cela explique les économies réalisées.

Le pharmacien au cœur du système

L’Assurance maladie profite également du succès du principe de substitution. Depuis 1999, les pharmaciens peuvent délivrer des génériques en remplacement d’un médicament de marque prescrit par un médecin. Si les patients ont le droit de s’opposer à cette substitution, rares sont ceux qui boudent les génériques.

Ainsi, fin 2009, lorsque des médicaments sont génériqués depuis plus de dix-huit mois, ils sont préférés aux princeps dans 82,5 % des cas. Un taux de pénétration qui est légèrement inférieur pour les génériques apparus plus récemment : il plafonne à 77 % lorsqu’on considère les génériques mis sur le marché dans les six derniers mois.

Tiers payant contre générique

L’un des principaux objectifs de l’Assurance maladie en 2010 consiste à atteindre 80 % de substitution sur l’ensemble du territoire. Pour cela, elle compte s’appuyer sur le dispositif tiers payant contre générique. Mis en place dans la majorité des départements, il consiste dans l’impossibilité de bénéficier du tiers payant lorsque l’on refuse la substitution d’un princeps par un générique.

De plus en plus de médicaments génériques

Parallèlement, l’apparition de nouveaux médicaments génériques devrait contribuer à doper le taux de pénétration. Le répertoire ne cesse de s’élargir : + 7 % en 2008, + 17 % en 2009. Au final, les économies potentielles que représentent les molécules nouvellement génériquées sont estimées à 300 millions d’euros en 2010.