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Prééclampsie : une complication de la grossesse à dépister précocement

Publié le 24/01/18

La prééclampsie est une complication de la grossesse qui nécessite un dépistage précoce, suivi d'une prise en charge et d'une surveillance rapprochée. Elle se définit par l'apparition d'une hypertension artérielle après la 20e semaine d'aménorrhée, avec une protéinurie (protéines dans les urines).Ce qu'il faut savoir pour mieux prévenir la prééclampsie.

La prééclampsie, une complication à dépister en début de grossesse

La prééclampsie concerne 1 à 7% des femmes enceintes.

Elle complique 3 à 7% des premières grossesses (primipares : premier enfant) et 0,5 à 1% des grossesses ultérieures (multipares). C'est la première cause de complications materno-foetales.

Le dépistage précoce de la prééclampsie est un facteur essentiel de l'amélioration des conséquences, parfois graves, tant pour le foetus que pour la future mère, en permettant une prise en charge rapide, adaptée et efficace.

Quels sont les facteurs de risque de prééclampsie ?

En dehors des prises de tension artérielle et de la recherche mensuelle de protéines dans les urines, il existe un certain nombre de facteurs de risque de la prééclampsie :

  • antécédents de prééclampsie chez la mère ou une soeur ;
  • l'âge maternel élevé ;
  • la primiparité (première grossesse) ;
  • une union récente (brève période d'exposition préalable au sperme du père) ;
  • insémination avec donneur ;
  • anomalies des marqueurs sériques avec caryotype normal ;
  • obésité ;
  • antécédents de troubles du fonctionnement des plaquettes sanguines ;
  • affections auto-immunes ;
  • néphropathies chroniques ;
  • vie en altitude ;
  • stress physique et psychologique.


Certains signes doivent être recherchés :

  • céphalées ;
  • troubles visuels, auditifs ;
  • douleurs épigastriques (région supérieure et médiane de l'abdomen) ;
  • paresthésie des membres (sensation anormale sur la peau) ;
  • oedèmes des membres inférieurs ;
  • prise de poids récente ;
  • albuminurie (présence d'albumine dans les urines).

 

En cas d'antécédent de prééclampsie...

Seule l'efficacité de l'aspirine est indiscutable pour prévenir la survenue de la prééclampsie chez une femme enceinte à risque.

Prescrite précocement, elle réduit l'incidence de cette complication de 15%, la prématurité de 8% et la mortalité périnatale de 14%.

Le traitement doit débuter dès le premier trimestre (vers la 10e semaine d'aménorrhée) avant que les anomalies n'apparaissent, et jusqu'au début du 9e mois.

Ce qu'il faut retenir sur la prééclampsie

S'il est difficile de prévenir une prééclampsie chez une primipare, il est cependant possible d'en faire le diagnostic précoce et de mettre en place une prise en charge efficace.

C'est ainsi la meilleure façon d'en prévenir les complications.

Isabelle Eustache

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