Santé mentale des jeunes : l’état d’urgence ?
La santé mentale des 11-24 ans ne cesse de se dégrader. Les explications et les conseils du Pr Florian Ferreri, psychiatre.
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En matière de prématurité, la médecine a fait d'énormes progrès et permet à des bébés parfois nés très tôt et très petits de survivre. Mais une fois sortis de l'hôpital, ces enfants ne sont pas toujours sortis d'affaire. Quelles sont les conséquences de la prématurité ?
Quand un bébé naît prématuré, toutes les possibilités existent. Certains ne survivront pas ; d'autres ne subiront aucune conséquence de cette entrée dans le monde un peu précipitée. Entre ces deux extrêmes, de nombreux enfants garderont des séquelles allant de handicaps très lourds à des difficultés gérables au quotidien.
Pour rappel : la prématurité concerne 3,7% de la population. Tout bébé né avant 37 semaines est considéré comme prématuré.
Prédire le futur d'un enfant qui naît prématuré n'est pas facile.
Il est bien sûr clair que plus un enfant naît tôt dans la grossesse, plus il est en danger. C'est logique : les conséquences de la prématurité sont liées au manque de maturité des organes au moment de la naissance. Plus long sera le temps de grossesse “manqué” par le bébé, plus les séquelles seront importantes. Chaque jour passé dans l'utérus est donc une victoire.
Le poids du bébé a aussi un impact important sur la survie du bébé, ainsi que sur son développement : le fait qu'un bébé ait un poids plus faible que la normale (quel que soit le moment de la grossesse où il est né) augmente par exemple son risque de souffrir de graves troubles neuromoteurs.
Elles sont très variées et peuvent toucher de nombreux organes (poumons et intestins notamment) mais les atteintes neurologiques sont les plus importantes. C'est au cours du dernier trimestre de la grossesse que le cerveau se développe le plus. Quand un bébé naît avant le sixième mois de grossesse, il faut donc s'attendre à ce qu'il y ait des séquelles à ce niveau.
Les troubles cognitifs (dyslexie par exemple) concernent 31% des enfants ; les troubles moteurs, 14%. 11% des enfants nés avant 33 semaines ont au moins un trouble sévère, 29% ont au moins un trouble modéré (1).
Certaines de ces séquelles vont disparaître avec le temps, mais les grands prématurés restent plus susceptibles que les enfants nés à terme d'avoir des problèmes cognitifs et comportementaux à l'école (2).
Quel que soit le moment de la naissance, les conséquences de la prématurité peuvent fortement varier d'un enfant à l'autre.
Certains facteurs indiquent qu'un bébé sera plus à risque :
En raison de son immaturité, le cerveau est souvent abîmé au moment d'une naissance très prématurée. Il va de soi que souffrir de lésions cérébrales augmente fortement le risque d'avoir des séquelles... Même s'il arrive que des bébés lésés n'aient aucun trouble, et inversement (3).
Le système immunitaire du bébé est immature à la naissance, et quand celle-ci est prématurée sa vulnérabilité est encore plus importante. Il est donc fréquent que les bébés prématurés subissent des infections. Elles peuvent avoir un impact important sur la santé future : par exemple, un bébé prématuré qui attrape le VRS (virus respiratoire syncytial, qui ne provoque chez les adultes qu'un simple rhume) a de fortes chances de devenir asthmatique. Et une infection contractée juste après la naissance augmente le risque d'être handicapé moteur (4).
Les bébés qui auront nécessité des soins très lourds après leur naissance ont un risque plus élevé de séquelles. C'est évidemment lié au fait que leurs pathologies sont lourdes, mais aussi aux effets secondaires des soins eux-mêmes. Ainsi, un bébé qui a été mis sous respiration artificielle pendant longtemps peut voir se développer des cellules anormales dans ses poumons. Sa capacité respiratoire va donc diminuer.
Par ailleurs, le simple fait d'être à l'hôpital plutôt que dans le ventre de sa mère est néfaste pour le développement du cerveau, même si les soins ont fait d'énormes progrès. Les bébés souffrent du bruit et de la lumière, en plus bien sûr des soins et examens douloureux.
La prise en charge des enfants très prématurés a fait des bonds de géants ces dernières années. Non seulement on sauve de plus en plus de bébés, mais ils se portent de mieux en mieux ! Et les parents peuvent agir pour diminuer le risque de séquelles grâce à ces actions :
Un suivi de près à long terme (au moins jusqu'à 6 ans), de préférence fait par un neuropédiatre, pour pouvoir apporter à l'enfant le soutien dont il a besoin dès que les séquelles éventuelles s'annoncent.
Source : e-santé
Marion Garteiser, journaliste santé
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