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Commerces alimentaires et transports : ces secteurs face au confinement

Publié le 14/04/20

Avec le confinement, les commerces alimentaires, ainsi que le secteur du transport continuent à assurer un service régulier tout en créant des aménagements pour se prémunir et limiter la propagation du coronavirus. Le point sur les difficultés rencontrées et les solutions apportées.

1 – L’équipement du personnel en place

Dès le 17 mars, certains magasins ont pris les devants pour assurer la sécurité de leur personnel en les équipant de gants et de masques de protection*, ainsi que d’installations en plexiglas au niveau des caisses. Dans le même état d’esprit, des gels hydroalcooliques ont également été mis à disposition des clients et ces derniers ont été incités à payer en carte bancaire plutôt qu’en espèces ou en chèques, pour éviter les manipulations de main à la main.

* s’ils en trouvaient, car ceux-ci sont réservés en priorité aux soignants.

2 – Le filtrage des entrées

Face à l’affluence dans les magasins d’alimentation, certaines enseignes comme Carrefour et Auchan, ont mis en place des dispositifs (barrières, agents de sécurité…) pour réguler l’entrée et le nombre de clients à l’intérieur des établissements et des rayons.
D’autres, comme Monoprix et Lidl, ont préféré diminuer les horaires d’ouverture pour ménager leurs équipes et assurer le réapprovisionnement dans les rayons en toute sécurité pendant ces heures de fermetures supplémentaires.
Les boulangeries et les commerces de bouche, quant à eux, ont posé des marquages à même le sol pour instaurer une distance d’un mètre entre les personnes.

3 – Un renforcement des équipes sur la livraison à domicile et le drive

Selon une étude du cabinet Nielsen*, dans la semaine du 16 au 22 mars 2020, les ventes dans le e-commerce alimentaire ont atteint des niveaux historiques, avec près de 250 millions de chiffre d’affaires en une semaine. Les retraits en drive ont augmenté de 74 % et les livraisons à domicile, de 90%.
Cependant : face au nombre croissant de commandes et la mise en place des règles pour assurer la sécurité des employés (respect des distances entre eux, lavages réguliers des mains…), les enseignes ont aujourd’hui des difficultés à suivre avec une augmentation des délais : deux jours à une semaine en fonction des secteurs géographiques pour récupérer ses courses contre quelques heures en temps normal.
Pour faire face, des supermarchés comme Lidl et Casino, ont choisi de recruter et de demander aux salariés déjà présents de réaliser des heures supplémentaires.

* The Nielsen Company

4 – La livraison à domicile et des distributeurs automatiques de produits frais

De nombreuses initiatives d'associations de commerçants, de restaurateurs, de producteurs, de maraîchers… émergent en cette période de confinement. C’est ainsi que près de 300 commerces à Paris se sont organisés pour livrer directement à domicile (vous pouvez les retrouver sur la carte interactive https://capgeo.sig.paris.fr/Apps/CommercesLivraison/).
On retrouve également cette possibilité partout en France en se connectant à des sites comme Bonjourlebon.fr, Culinaries.fr, Cultures-locales.fr, Epicery.com, Laruchequiditoui.fr, Localizz.fr…
De la même manière, des producteurs comme « De la plaine au panier » (http://sceaplaine.fr) dans la Vienne, la Ferme des Sablons (www.lafermedessablons.com) dans le Vexin… utilisent un système de distributeurs automatiques (24h/24) en produits locaux et frais (légumes, fruits œufs, viande…). A retrouver surtout dans les campagnes.

5 – Dans le secteur des transports, les livraisons se poursuivent

L’ère est au confinement et à une certaine immobilité des populations pour éviter la propagation du virus. Ainsi, le secteur des transports a été profondément touché avec la majorité des avions à terre et la SNCF qui a réduit considérablement le nombre de ses trains en service (6% du trafic habituel roulent en cette période).
Les chauffeurs routiers, quant à eux, continuent d’assurer les livraisons, notamment pour approvisionner les magasins d’alimentation et les hôpitaux en matériel médical. La situation s’est améliorée pour eux* avec l’accès aux sanitaires des stations-services. Les salariés volontaires assurant le nettoyage et la désinfection des lieux d’accueil, ainsi qu’un service minimum de vente de nourriture à l’exception de produits frais.

* ce qui n’était pas le cas au début du confinement.

6 – Les livreurs « livrent sans contact »

L’activité de livraison, par les contacts répétés avec les personnes, les digicodes, les interphones, les portes d’immeubles, les boutons d’ascenseurs, les rampes d’escalier… fait du livreur un travailleur surexposé à l’épidémie. Des mesures d’hygiène ont été proposées par le ministère de l’Economie depuis le 17 mars. Ainsi, le livreur est tenu de poser la commande au sol, de prévenir le client, de prendre une photo faisant foi de la bonne livraison et de s’éloigner à une distance d’au moins 1 mètre de la porte ou du portail. Il ne demande plus de signature et utilise du gel hydroalcoolique. Le dispositif est le même pour la livraison des repas.
En plus : Les expéditeurs sont priés de choisir des emballages standards, qui peuvent rentrer dans les boîtes aux lettres normalisées.

7 – Les taxis prennent en charge le personnel soignant

Le ministère des Solidarités et de la Santé a annoncé la gratuité des taxis et autres VTC pour le personnel soignant, dans le cadre de trajets entre leur domicile et leur lieu de travail. Les établissements hospitaliers prenant en charge le paiement des courses. Les taxis peuvent assurer également le transport des malades assis.
L’État conseille aux chauffeurs de s’équiper de masques et de gels désinfectants. Il a indiqué qu’une plateforme d’achat spécialisée dans l’acquisition de ces produits destinée à la profession devrait prochainement voir le jour.

Florence Massin, journaliste santé

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