Comment séduire et engager les talents de demain ?
Respect de l’équilibre vie pro/vie privée, QVCT, santé : comment adapter votre stratégie RH aux attentes émergentes de la jeune génération ?
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Si le nombre d’arrêts de travail a explosé avec le premier confinement (+20 % en 2020), la hausse de l’absentéisme est une tendance qui perdure. Une étude* chiffre cette progression à 7 % sur les cinq premiers mois de 2021, alors même que les arrêts dérogatoires ne font plus partie de l’équation.
Stress, éloignement, perte de sens, reconversion : nombreuses sont les raisons qui obligent les entreprises à lutter contre l'absentéisme. Quelles sont les solutions pour alléger la charge mentale des collaborateurs et redonner de l’allant à des métiers qui n'attirent plus ?
D’après la même étude, la pandémie n’a fait qu’accélérer l’absentéisme : 4,18 % en 2019, 5,04 % en 2020 (+20 %). En revanche, la durée moyenne des absences reste inchangée (54 jours). Si certains secteurs sont plus touchés (santé, transport et logistique, chimie et plastiques), toutes les entreprises sont confrontées à cette problématique.
Dans ce paysage mouvant, le télétravail est un phénomène à prendre en compte. Les salariés ont goûté ce mode de travail à distance. Certains l’ont apprécié. D’autres moins. Les chefs d’entreprises ont également pu voir en temps réel l’impact de modifier leur fonctionnement et leur management. Décelant des sources d’économies en matière de coûts structurels, ils ont aussi constaté que le télétravail éloigne de l’entreprise, érode la cohésion des équipes, et peut remettre en cause l’intérêt même du travail ou de la fonction exercée.
Un sondage OpinionWay, effectué pour le cabinet Empreinte Humaine, alerte toutefois sur l’effet du télétravail sur la hausse des cas sévères de burn-out (+25 % en 6 mois) et de dépression. Les raisons : la perte du collectif, l’éloignement du résultat et le manque de reconnaissance. Outre le déficit managérial, l’accumulation de la fatigue, du stress, de la charge mentale et de la perte de sens contribue à cet état des lieux très préoccupant.
Enfin, l’absentéisme est nourri par une crise de vocation dans certains profils de travailleurs. Par exemple, une étude Indeed** estime qu’un cadre sur cinq ne souhaite pas être manager. L’appétence pour le statut d’indépendant gagne du terrain, fuyant notamment une fonction stressante et un trop-plein de responsabilités.
La reconversion professionnelle est de plus en plus sollicitée dans les parcours de vie et les aspirations pour des domaines complètement différents se multiplient (19 % des managers aimeraient se diriger vers un métier manuel). S’ajoute le désir d’un cadre de vie plus agréable, comme l’illustre le nombre croissant de recherches de logements dans les métropoles régionales et les zones rurales.
Pour les auteurs, le coût d’un absentéisme de 5 %, pour une entreprise de 1000 salariés rémunérés annuellement 30 000 euros en moyenne, est de l’ordre de 1,5 à 3 millions d’euros. Pour l’Institut Sapiens***, le coût représente 108 milliards d’euros par an (4,7 % du PIB).
Ce chiffre tient compte du taux de cotisation d’accident du travail indexé sur le taux d’absentéisme, des longs délais de remboursement de la Sécurité sociale, de la désorganisation engendrée dans les équipes et du remplacement des collaborateurs absents. Autant d’éléments qui doivent inciter les employeurs à mettre en place des solutions appropriées.
Prévenir l’absentéisme nécessite de pouvoir poser un diagnostic. L’entreprise doit exploiter une grille d’analyse pour identifier le phénomène, le mesurer dans le temps et en intensité.
La prévention passe par un travail de diagnostic sur les facteurs d’absence. L’entreprise peut combiner plusieurs approches pour interroger régulièrement ses salariés à travers un questionnaire individuel et des entretiens collectifs. Il s’agit ensuite de suivre plusieurs indicateurs comme :
La prévention se traduit par la définition d’objectifs clairs et atteignables pour éviter les situations de stress ou de flou. Enfin, le management de proximité doit servir à identifier les situations à risque ou de démotivation, pour mieux y répondre. Et lorsque le préventif ne suffit pas, le diagnostic facilite l’instauration d’un plan d’action pour réguler l’absentéisme au travail.
Plusieurs pistes d’amélioration de la qualité de vie au travail sont à creuser :
Concilier vie professionnelle et vie personnelle est un élément prépondérant pour lutter contre l’absentéisme. Sont particulièrement concernés les parents salariés (et encore plus les familles monoparentales), les aidants familiaux (qui doivent s’occuper d’un de leurs proches en situation de fragilité médicale) ou les employés éloignés de leur lieu de travail (qui sont contraints par des questions de transport, d’horaires et de coût de déplacement).
De plus en plus d’entreprises proposent des services pour leur faciliter le quotidien et alléger leur charge mentale. C’est notamment le cas de Flex, plateforme de services dédiée au bien-être des salariés et des entreprises, qui se positionne sur des thématiques comme :
En proposant de tels services à ses salariés, l’entreprise gagne en attractivité pour de nouvelles recrues, fidélise ses équipes et réduit la charge mentale de ses collaborateurs. C’est une solution efficace pour lutter contre l’absentéisme et favoriser la qualité de vie au travail.
* D’après l’étude « Baromètre Absentéisme : rapport 2021 » du cabinet du Gras Savoye Willis Towers Watson.
** Étude menée par OpinionWay pour Indeed en mars 2021.
*** « Le coût caché de l’absentéisme au travail : 108 milliards € », Institut Sapiens, novembre 2018.
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