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Le cancer colorectal est un cancer fréquent et c’est le 2e cancer le plus meurtrier (après le cancer du poumon), avec 18.000 décès chaque année. Mais c’est aussi un cancer contre lequel on dispose d’un test de dépistage facile et rapide. On repère ainsi efficacement des lésions précancéreuses aisément traitées et donc guérissables. Autrement dit, faire le test peut vous sauver la vie !
Les 3 particularités du cancer colorectal
Chaque année, le cancer colorectal touche 43.000 personnes en France, le plus souvent après 50 ans, autant les hommes que les femmes (55% d’hommes et 45% de femmes). Selon l’Institut national du cancer (INCa), « 1 personne sur 30 sera touchée par ce cancer au cours de sa vie ».
Comment dépister le cancer colorectal ?
Le dépistage du cancer colorectal repose sur la détection de traces de sang dans les selles, témoignant de la présence d’un polype qui peut potentiellement évoluer en tumeur cancéreuse avec le temps. Le premier test mis au point était le test Hemoccult, récemment remplacé par un autre test, dit immunologique, encore plus performant et plus facile d’utilisation. Il permet de détecter des saignements minimes difficiles à voir à l’?il nu. Dans 95,5% des cas, le test est négatif. Dans les 4,5% des cas restants, une coloscopie est prescrite pour identifier l'origine du saignement. Cet examen est réalisé sous anesthésie, au cours duquel le gastroentérologue peut être amené à retirer le ou les polypes évitant ainsi qu’ils ne se transforment en cancer. Mais dans plus de la moitié des cas, la coloscopie ne décèle aucune anomalie (un polype est détecté dans 30 à 40% des cas et un cancer dans 8% des cas).
Le test de dépistage : mode d’emploi
Cas particuliers
Dans tous les cas, avec ou sans test de dépistage, certains signes peuvent témoigner d’un cancer colorectal et doivent amener à consulter son médecin traitant : douleurs abdominales ou troubles digestifs inhabituels et persistants, présence de sang dans les selles. Certaines personnes présentent un risque élevé de cancer colorectal et doivent donc se faire suivre plus jeune par leur médecin en collaboration duquel un programme personnalisé de dépistage sera établi : il s’agit des personnes ayant des antécédents personnels ou familiaux de polype, de cancer ou de maladie du côlon. D’autres personnes encore demandent une surveillance particulière à organiser avec le médecin : celles qui sont atteintes d’une rectocolite ulcéreuse hémorragique ou maladie de Crohn ou d’une d’une polypose adénomateuse familiale.
Marion Garteiser, journaliste santé
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