Comprendre l’augmentation de tarif des complémentaires santé
Facteurs économiques, législatifs et médicaux : on vous explique les hausses des tarifs des mutuelles santé en 2024 et les perspectives pour 2025.
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La journée mondiale de la sécurité et santé au travail qui se tient le 28 avril est consacrée au stress. Cette souffrance au travail est un phénomène qui touche de plus en plus de salariés mais qui est encore insuffisamment pris en compte en France.
En France, on estime que 20 à 25% des salariés sont stressés. C'est beaucoup. Car si le stress est un phénomène naturel dont l'organisme a besoin, il y a danger pour la santé lorsqu'il est trop élevé. « C'est un peu comme la pression artérielle, elle est nécessaire mais si elle est trop haute, c'est un vrai problème », explique le Dr Patrick Légeron, psychiatre spécialiste du stress au travail. Un stress chronique augmente les risques de dépression, de burn out, de suicide, de maladies cardiovasculaires...
Pourtant, le mal gagne du terrain : un rapport de l'Institut national de veille sanitaire de juin 2015 évaluait à 450 000 le nombre de personnes en souffrance pathologique au travail dont 30 000 au moins en burn out. Tout aussi préoccupant, la moitié des arrêts de travail seraient liés au stress ou à ses conséquences.
Première cause de ce dysfonctionnement, les conditions de travail. Six facteurs de risques psychosociaux sont clairement identifiés :
Quand le salarié cumule plusieurs de ces facteurs, une souffrance au travail peut s'installer. Globalement, les femmes sont plus touchées que les hommes parce qu'elles exercent des professions plus souvent dévalorisantes que les hommes et qu'elles doivent mener de front leur vie professionnelle et familiale. Certaines activités sont également plus à risques que d'autres : c'est le cas des managers de proximité (qui sont entre la direction et les équipes de terrain) par rapport aux grands dirigeants et des salariés du secteur tertiaire (banques, assurances, services à la personne, soins...) par rapport à ceux du secteur industriel.
Attention au surinvestissement au travail
Pour autant, tous les salariés ne réagissent pas de la même manière.
Dr Légeron : « Il n'y a pas d'égalité émotionnelle entre les individus, certains sont plus anxieux que d'autres mais ce n'est pas énorme comme variable. En revanche, de nombreuses études montrent que les salariés les plus à risques de décompenser ne sont pas des glandeurs ! Au contraire, ce sont souvent ceux qui sont très investis dans leur travail, voire même surinvestis ». Et, en la matière, la France est championne. Dans les questionnaires européens mesurant la place accordée au travail dans la vie des salariés, les Français répondent majoritairement « très importante » par rapport à leurs voisins européens. « En France, on attend beaucoup du travail alors qu'en Europe du Nord, on travaille d'abord pour gagner sa vie, note Patrick Légeron.
Les entreprises françaises ont d'ailleurs tendance à encourager cette tendance : un cadre qui quitte son bureau à 20 h en emmenant des dossiers chez lui est bien vu, ce n'est pas du tout le cas en Allemagne, par exemple. Or, ne pas tout investir dans le travail est protecteur pour la santé ».
Paradoxe : « La France est le pays où on parle le plus du stress au travail et où on agit le moins », pointe le Dr Légeron. Pour preuve : selon le dernier rapport de l'Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail, dans lequel 50 000 entreprises ont été scrutées, la France arrive à la 29ème place sur 36 en matière d'actions mises en place pour prévenir les risques psychosociaux. Le Danemark remporte la palme devant la Grande-Bretagne, la Suède et la Norvège. « En changeant 10% des conditions de travail, on pourrait réduire le stress de moitié. Cela passe par plus d'autonomie, de reconnaissance, de communication, une meilleure formation...
Les managers sont défaillants et insuffisamment formés à la santé au travail et surtout à l'humain », prévient Patrick Légeron. Quant aux médecins du travail, ils ne peuvent pas tout faire faute d'effectif suffisant et cela ne va pas s'arranger : de 5 500 actuellement, ils vont passer à 3 000 dans dix ans.
Face à cette réalité, les salariés doivent se protéger. Pas toujours simple.
Si au Québec, par exemple, on apprend aux écoliers à gérer leur stress dès 6 ans, c'est loin d'être le cas ici. Selon le Dr Légeron, « Les techniques de relaxation ou de méditation dont les effets sont validés scientifiquement peuvent être un recours pour ne pas se laisser envahir. On peut aussi s'entrainer à raisonner autrement, à relativiser ou à augmenter sa résilience quand on est découragé ou en colère. L'activité physique peut également aider tout comme rire, se faire plaisir, avoir un hobby, développer les émotions positives... ».
Si le niveau de stress est trop important, il ne faut pas hésiter à consulter un médecin et à en parler aux instances représentatives des salariés et au CHSCT*. Mais gare aux faux amis comme le petit verre d'alcool ou la cigarette qui peuvent détendre ponctuellement mais ne règlent rien à long terme, bien au contraire.
Source : e-santé
Brigitte Bègue, journaliste santé
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