- Imprimer
Comment éviter le rebond de l'acné en rentrant des vacances ?

06 Février 2018
Sous le soleil, la personne acnéique vit une accalmie. La peau asséchée, bronzée... on finirait presque par croire à la disparition prochaine de cette dermatose. Mais la lune de miel estivale se paie au prix fort. Conseils pour limiter la recrudescence des boutons d'acné à l'automne.Acné, le triple effet du soleil
Le risque de poussée acnéique au retour des vacances est une préoccupation légitime pour les 15 millions de français concernés, des adolescents pour la plupart, mais aussi 20% des femmes adultes. S'il n'existe pas de chiffres sur la réalité de cette acné "post-exposition" au soleil, les dermatologues le constatent à chaque rentrée.
En soi, le soleil ne provoque pas l'acné. Globalement, il l'améliore même, grâce à trois processus. D'une part, il assèche l'hyper-séborrhée, soit l'écoulement trop important de sébum. D'autre part, il freine la prolifération de la bactérie responsable de l'acné (propionibacterium acnes), présente naturellement dans les glandes de la peau. A noter, si les formes rétentionnelles d'acné (comédons et points blancs, appelés microkystes) dépendent de la nature de la peau et des hormones, le passage vers les formes inflammatoires de la maladie (boutons rouges, appelés papules) est dû à la pullulation de ce microbe. Troisième phénomène estival, les ultraviolets (UV) tout particulièrement de type A induisent un épaississement de l'épiderme. A la fin de l'été, cette couche superficielle de la peau épaissie contribue mécaniquement à la formation de nouveaux comédons : le soleil disparu, les glandes sébacées s'ouvrent à nouveau, et c'est en général vers septembre-octobre que l'on constate des poussées acnéiques. Ce rebond frappe indistinctement les personnes acnéiques ou à tendance acnéique, qu'elles souffrent d'acné rétentionnelle ou inflammatoire (la plupart a une acné mixte). C'est plutôt la vulnérabilité de chacun qui entre en ligne de compte. « C'est pourquoi en octobre je revois systématiquement les patients qui ont terminé leur traitement anti-acnéique à la fin du printemps, explique le Pr Brigitte Dréno, chef de service de dermatologie et directeur de l'Unité Thérapie Cellulaire et Génique (CHU de Nantes), membre du Groupe Expert Acné (GEA). Car s'ils doivent refaire une poussée acnéique, ce sera à ce moment là. »
Ne pas confondre avec l'acné de Majorque
Si ce rebond des boutons survient sur des peaux déjà acnéiques ou qui l'étaient encore il y a peu, une autre forme, bien plus rare, peut surgir sans crier gare. C'est « l'acné de Majorque », du nom de l'île des Baléares. Une sudation accrue par les glandes sudoripares eccrines, sur des peaux hyperséborrhéiques même légèrement, crée alors une réaction inflammatoire brutale. Cette pseudo-acné n'a rien à voir avec une allergie au soleil, « ce sont des folliculites, c'est-à-dire l'inflammation de follicules pileux, détaille le Pr Dréno. Elles sont souvent localisées sur le visage, le décolleté et les épaules. Femmes, hommes, adolescents... n'importe qui peut être touché ». Contrairement à la véritable acné, les lésions cutanées de cette acné « solaire » ou « estivale » régressent spontanément en quelques semaines.
Comment prévenir le rebond de l'acné ?
L'idéal, lorsque l'on termine un traitement de l'acné avant l'été, est de poursuivre des soins d'entretien pendant la période juillet-août-septembre. Tout dépend de la fragilité de la peau, mais la dermatologue préconise deux approches : « l'application d'un rétinoïde topique est parfait pour éviter la formation à l'automne de ces nouveaux comédons liés à l'épaississement de la peau. En revanche, lorsque la peau est trop fragile, je conseille plutôt une crème hydratante le matin en privilégiant les cosmétiques contenant de l'acide salicylique ou des acides de fruits. Ces produits peuvent être suffisants pour lutter contre les micro-comédons et seront parfois mieux tolérés que les rétinoïdes en crème ». Mais se protéger du soleil est bien entendu la première des garanties, comme s'enduire de couches épaisses de crème au minimum SPF30+ non comédogène, se couvrir au moyen de chapeau et vêtements, fuir le soleil estival entre 12h et 16h etc. Quant à ceux qui poursuivent leur traitement pendant l'été, attention au risque de photosensibilisation, principalement sous doxycycline et isotrétinoïne orale.
Sites utiles :
http://dermato-info.fr/article/Acne/Les_traitements
Source : e-santé
Hélène Joubert
Très bien remboursé, bien accompagné, choisissez une mutuelle santé adaptée à vos besoins
et à votre budget
* Voir conditions de l'offre en bas de page