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FIV : approches complémentaires

Publié le 06/02/18

Près d'un couple sur six rencontre des difficultés pour avoir un enfant. L'aide médicale à la procréation peut leur apporter une aide. Mais avant et pendant une telle prise en charge médicale, que peut-on faire en parallèle pour augmenter les chances de réussite ?

$$L'aide médicale à la procréation$$

Quelque 21.000 enfants sont nés grâce à l'aide médicale à la conception en 2009. On considère qu'un couple sur 6 ou 7 rencontre des difficultés à concevoir et consulte. Pour ceux qui s'engagent effectivement dans une assistance médicale à la procréation, il existe trois techniques :

  • L'insémination artificielle (après recueil du sperme, les spermatozoïdes sont déposés au bon moment dans l'utérus).
  • La fécondation in vitro (après prélèvement, ovocytes et spermatozoïdes sont mis en présence pour une fécondation in vitro. L'embryon ainsi obtenu est ensuite transféré dans l'utérus).
  • La fécondation in vitro avec ICSI (le spermatozoïde est injecté directement dans l'ovocyte).


Selon les cas, ces techniques nécessitent ou non une stimulation ovarienne reposant sur des traitements hormonaux, pouvant parfois entraîner des effets secondaires. Dans tous les cas, le choix de la technique dépend du bilan d'infertilité du couple. En parallèle, un soutien psychologique peut être utile, mais il convient également de ne pas s'exposer à certains facteurs connus pour diminuer la fertilité tant masculine que féminine.

 

Quels sont les facteurs qui influencent la fertilité ?

La fertilité diminue avec l'âge
L'âge est un facteur majeur en termes de fertilité : la fertilité chute progressivement avec l'avancée en âge. La probabilité pour une femme de tomber enceinte à chaque cycle est de 25% à 25 ans, 12% à 30 ans et 6% à 40 ans.

Tabac, alcool et fertilité ne font pas bon ménage
Le tabac, chez l'homme comme chez la femme, affecte la fertilité. Le tabagisme diminue le taux de réussite de la fécondation in vitro et augmente le risque de fausse couche. Attention, l'exposition passive au tabagisme est également néfaste à la fertilité. L'excès d'alcool pourrait influencer la fertilité. Dans tous les cas, l'alcool est à proscrire une fois le bébé en route.

Poids, environnement, gène, médicaments...
Le poids, dans le sens de l'excès ou de la maigreur, peut diminuer la fertilité. Certaines maladies génétiques, diverses pathologies générales et certains traitements médicamenteux abaissent la fertilité. Les expositions à certains produits toxiques, notamment les perturbateurs endocriniens qui altèrent la qualité du sperme. Enfin, des traumatismes, des facteurs environnementaux, voire psychologiques peuvent aussi compromettre la fertilité.

Fertilité et réussite d'une FIV : ce qu'il faut éviter

1. Le tabac. Ne pas fumer et ne pas se laisser enfumer par les autres.

2. L'alcool. Pas d'excès d'alcool et pas une goutte d'alcool chez les femmes enceintes.

3. Les pesticides, les polluants. Limiter les expositions aux pesticides et aux autres perturbateurs endocriniens (phtalates, bisphénol A, parabens, composés polybromés et perfluorés) car outre une altération du sperme, ces substances augmentent le risque de malformation de l'appareil reproducteur. C'est donc bien à la phase de conception que ces perturbateurs ont le plus d'impact : éviter les plastiques alimentaires, privilégier les cosmétiques sans paraben, choisir des vêtements et des tissus d'ameublement « sans composés perfluorés » ou « sans PFOA », etc.

6 conseils pour améliorer la fertilité et augmenter les chances de réussite d'une FIV

 

  1. Maintenir un poids de forme, ni trop de poids ni pas assez.
  2. Manger sainement et de façon équilibrée. Ne pas suivre de régime trop restrictif et ne pas exclure certaines catégories alimentaires. Manger bio si possible.
  3. Augmenter ses apports en oméga-3 lesquels seront utiles au développement du foetus dès le début de la grossesse et bénéfiques à la future maman.
  4. Faire le plein d'acide folique (vitamine B9) par l'alimentation ou via un complément dès le désir de grossesse en prévention des malformations congénitales.
  5. Aérer tous les jours chaque pièce de son logement et son bureau, contre les substances toxiques et les composés organiques volatils dégagés par certaines peintures et solvants.
  6. Relaxez-vous et luttez contre le stress : massage, relaxation, yoga...


Enfin, sachez que quelques études ont montré une possible augmentation des chances de réussite lors de l'implantation de l'embryon avec un taux de grossesse et de naissance plus élevés chez les femmes pratiquant l'acupuncture ou l'hypnothérapie (1, 2).

 

Isabelle Eustache

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