Santé mentale des jeunes : l’état d’urgence ?
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Tout footballeur s'expose à des risques de blessures. Quels sont les traumatismes les plus fréquents chez les footballeurs ? Quels sont leur cause et leur traitement ? Mais aussi, quelle est la durée d'indisponibilité qui en découle et les conséquences à long terme ?
Les footballeurs, particulièrement les footballeurs professionnels, sont soumis à des rythmes infernaux (matchs, entraînements) qui multiplient les risques de blessures plus ou moins graves, ce qui peut entraver la participation à des grandes compétitions, voire suspendre une carrière professionnelle. Tous niveaux confondus, la fréquence des blessures chez les footballeurs est comprise entre 10 et 35 pour 1.000 heures de jeu. En moyenne, un footballeur joue 100 heures par an (50 pour un joueur d'équipe locale et 500 pour un professionnel). Or certaines de ces blessures (claquages, tendinites, fractures de cheville, ruptures du ligament croisé antérieur) peuvent brutalement mettre fin à la compétition. Tour d'horizon et conséquences des traumatismes les plus fréquents en football, décrits par la Société francaise de chirurgie orthopédique et traumatologique (Sofcot).
C'est la pathologie la plus fréquente dans le football professionnel. Cette entorse de la cheville résulte de faux mouvements latéraux : changement de direction, pied mal posé sur un sol instable, dérapage, en roulant sur le ballon, etc. Le traitement est dit fonctionnel, c'est-à-dire que des attelles immobilisent la cheville au niveau du ligament externe, mais préservent la fonction de flexion extension, ce qui permet la marche et évite la fonte musculaire liée à une immobilisation prolongée. Le traitement est prescrit pendant 3 semaines. Attention, mal traitée, l'entorse est source de séquelles (douleurs, instabilité, blocages quasiment inéluctables). Elle est aussi à l'origine de pathologie chronique comme l'arthrose et nécessite parfois un traitement chirurgical.
Ce sont les deuxièmes traumatismes les plus fréquents chez les footballeurs, juste derrière les entorses de la cheville. Ils sont de deux types : coup direct (la béquille) et étirement excessif du muscle lors d'impulsion, de démarrage violent. Ces lésions sont plus fréquentes au-delà de 30 ans et en cas de mauvais échauffements et entraînements. Première chose à faire : application de glace et bandage compressif. En cas de simple contracture, d'élongation ou de contusion bénigne, un repos suivi d'une rééducation permet une reprise en 2 à 3 semaines. Plus grave est le claquage, indiquant la rupture de plusieurs fibres musculaires. La rééducation progressive en diverses étapes permet une reprise sportive en 6 à 8 semaines. En cas de rupture totale, le temps d'indisponibilité est de 3 à 6 mois. La complication la plus fréquente est la récidive de la lésion, souvent due à une reprise trop précoce du foot.
Moins fréquente que l'entorse de la cheville, la rupture du ligament croisé antérieur (LCA) est en revanche plus grave. Cette lésion découle de la pratique même du foot qui multiplie les tacles et les brusques changements de direction.
La rupture du LCA est souvent associée à des lésions du ménisque, du cartilage et d'autres ligaments, ce qui retarde la guérison.
Le traitement repose sur l'autogreffe immédiate ou retardée. Cette opération est efficace et n'affaiblit pas le genou. Si cette intervention s'impose chez le footballeur de haut niveau, elle se discute chez les autres sportifs et peut être remplacée par un traitement orthopédique. La décision repose sur l'instabilité du genou et l'importance de la gêne fonctionnelle (nombre de fois où le genou se dérobe).
À noter toutefois que sans opération, la lésion augmente le risque d'arthrose à long terme, au bout de 15 à 20 ans, chez 80% des sportifs.
À l'issue de l'opération chirurgicale, il faut respecter le temps nécessaire à l'incorporation de la greffe par l'organisme, à la cicatrisation ligamentaire, estimée à 6 mois. Si la reprise de certaines activités dites dans l'axe (footing, natation, vélo) reste possible vers le 3e ou 4e mois, le foot n'est absolument pas envisageable avant le 6e mois. Et l'athlète ne reprend confiance qu'après 8, voire 10 mois...
Elle résulte d'un choc direct (coup de pied dans la malléole externe, coup de pied dans le ballon). La cheville est immobilisée par un plâtre. En cas de déplacement, une chirurgie est nécessaire au préalable. Le plâtre est conservé environ 6 semaines et la rééducation dure un mois, soit un total de 2 à 3 mois d'indisponibilité.
La pubalgie enfin, qui peut toucher tous les sportifs, est cependant particulièrement fréquente chez les footballeurs. En effet, microtraumatismes répétés et tirs violents avec la jambe, peuvent provoquer une tendinite des muscles de la jambes (adducteurs, abducteurs) et abdominaux. La douleur se manifeste au niveau de leur insertion pubienne, où se développe une inflammation. Cette douleur se calme au repos.
Le traitement repose sur la prise d'anti-inflammatoires et sur la rééducation imposant un repos sportif de 6 semaines à 3 mois.
La prévention repose sur le renforcement musculaire abdominal. Parallèlement, une séance d'échauffement avant l'effort et une séance d'étirements après permettent de limiter les risques de pubalgie.
Pour les amateurs de foot, pratiquer longtemps ce sport passe par la prévention, laquelle repose sur une préparation physique adéquate. Ainsi, à condition d'un bon échauffement, les risques sont minimes.
Chez les enfants aussi, les risques de blessures sont moindres. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'ils se reposent dès qu'ils sont fatigués. Regardez-les jouer au foot, tout d'un coup, certains se mettent à marcher au lieu de courir...
Dr Philippe Presles
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