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Association Petits Princes : voyage dans le temps au Puy du Fou

Chaque année, les bénévoles de l’Association Petits Princes réalisent cinq cents rêves d’enfants et d’adolescents gravement malades, avec le soutien financier et humain de ses partenaires, dont La Mutuelle Générale. Une parenthèse enchantée durant laquelle Élian, 11 ans, a pu remonter le temps, en Vendée, avec ses parents et sa petite soeur.

Publié le 02/03/21

 

Chaque année, les bénévoles de l’Association Petits Princes réalisent cinq cents rêves d’enfants et d’adolescents gravement malades, avec le soutien financier et humain de ses partenaires, dont La Mutuelle Générale. Une parenthèse enchantée durant laquelle Élian, 11 ans, a pu remonter le temps, en Vendée, avec ses parents et sa petite soeur.

« Rome n’épargne pas les traîtres ! » Au sein de la gigantesque arène du Puy du Fou, un centurion affronte les gladiateurs de l’Empire. Telle est la punition réservée à celui qui a osé défier Rome pour sauver la femme qu’il aime. Le combat est savamment chorégraphié. Les acteurs courent, sautent et tournoient. Les épées et boucliers s’entrechoquent avec fracas.
Conquis, le public jubile.
Dans les gradins, Élian, 11_ans, savoure ce spectacle digne d’un péplum hollywoodien. Le signe du triomphe, avec ses gladiateurs, ses courses de chars et ses fauves qui évoluent en liberté, est l’une des attractions phares du parc à thème vendéen. C’est aussi la préférée du jeune garçon.
Pour y assister, il a fait le voyage en voiture avec ses parents et sa petite sœur Zoé, de quatre ans sa cadette, depuis Nègrepelisse, un petit village proche de Montauban (Tarn-et-Garonne). Visiter le Puy du Fou en famille, le collégien en rêve depuis qu’il a découvert le parc en colonie de vacances, il y a deux ans. « On n’y a passé qu’une journée, et puis surtout, j’étais tout seul ! Je voulais vraiment revenir avec mes parents et ma petite sœur. » Un vœu devenu réalité grâce à l’Association Petits Princes, dont les bénévoles exaucent chaque année cinq cent rêves d’enfants et d’adolescents gravement malades.

Une maladie contraignante

Élian souffre d’hémophilie, une pathologie héréditaire qui se caractérise par une anomalie de la coagulation.
Chaque semaine, il doit s’injecter le facteur de coagulation qui lui fait défaut, sous peine d’hémorragie. « Je me fais les piqûres tout seul. En intraveineuse, dans le bras gauche. Grâce à ça, si je me blesse c’est beaucoup moins embêtant, assure-t-il. Mais bon, il faut quand même faire attention. »

Élian (au premier plan), accompagné de sa soeur Zoé et de ses parents, lors de la représentation du Signe du Triomphe

150
c’est le nombre de services pédiatriques qui, dans toute la france, travaillent aujourd’hui avec l’association petits princes.

Élian et Zoé rejouent le spectacle avec les épées et les boucliers offerts par l’association.

Si le traitement lui permet de vivre presque normalement, l’hémophilie n’en reste pas moins une maladie très contraignante. Le rugby et le foot avec les copains lui sont interdits, tout comme les autres sports de contact.
Récemment, dans une colo, on lui a même refusé les balades à vélo. « Il y a des grands, ils ont des préjugés, ils te disent que tu ne peux pas faire des choses alors que toi, tu les fais très bien », s’agace le jeune garçon.

Alors quand il y a deux ans, Bénédicte, la maman d’Élian, récupère son fils après les vacances et que, les yeux pleins d’étoiles, il lui raconte sa journée au Puy du Fou, elle a une idée. « J’avais entendu parler de l’Association Petits Princes par une petite-cousine malade qui avait pu réaliser son rêve. Élian était tellement content de son séjour, je me suis dit pourquoi pas nous ? » Quelques mois plus tard, elle envoie son dossier.
Béatrice Bernoud, une « bénévole rêve » – c’est ainsi qu’on les appelle –, prend contact avec elle par téléphone, lui annonce que le rêve d’Élian est accepté.
Une première date est retenue, mais en raison du confinement, le séjour doit finalement être décalé de quelques mois.

L’incroyable odyssée

Cela fait huit ans que Béatrice Bernoud est bénévole au sein de l’association, « un gros mi-temps » qui l’amène parfois à se rendre à l’autre bout de la France pendant plusieurs jours. À elle seule, elle s’occupe de cinquante « petits princes » comme Élian, qu’elle suit tout au long de leur maladie. Avec des consignes claires : accompagner sans être intrusif, voir dans chaque petit prince un enfant et non un malade, et savoir rester à sa place. « Vous n’êtes ni une amie de cœur, ni une fée, ni une marraine, il faut arriver à garder un certain recul même si ça n’est pas toujours facile. »

Avec elle, Élian et sa famille vont enchaîner les spectacles pendant trois jours, grâce aux coupe-files qu’elle leur a procurés : Le Secret de la lance, avec ses joutes équestres et ses cascades spectaculaires, Le Mystère de la Pérouse, qui leur permet de revivre l’incroyable odyssée de l’explorateur autour du monde, Les Mousquetaires de Richelieu qui les emporte dans une palpitante aventure de cape et d’épée… « Chaque bénévole organise tout de A à Z, du transport au programme en passant par l’hébergement. Pour le Puy du Fou, c’était assez simple, d’autant qu’on a un contact sur place. Quand il s’agit d’un vol en apesanteur, c’est un peu plus compliqué ! », s’amuse cette mère de quatre enfants.

À ce jour, l’Association Petits Princes a réalisé quelque 7 900 rêves d’enfants et d’adolescents malades. Pour les uns, cuisiner avec le chef Thierry Marx, visiter les studios Harry Potter de Londres ou rencontrer le footballeur Kylian Mbappé. Pour les autres, découvrir les coulisses du tournage de la série Camping Paradis, survoler Paris à bord d’un hélicoptère militaire et même conduire… un camion poubelle !

 

Élian rêvait depuis deux ans de revenir en famille au Puy du Fou.

Une perspective heureuse

Tout commence en 1987. Cette année-là, Dominique Bayle, une monitrice de ski alpin, tombe sur un article consacré à une association américaine qui a permis à des enfants malades de passer deux jours dans un cirque. « J’ai été émue par l’image de ces enfants dont la vie dépendait de lourds traitements et qui, malgré tout, arrivaient à éclater de rire », racontera-telle plus tard. C’est le déclic. Puisqu’il n’existe aucune association comparable en France, Dominique Bayle créera la sienne. Elle convainc sa belle-sœur, infirmière libérale, de la suivre dans cet ambitieux projet. Toutes deux rencontrent le petit-neveu d’Antoine de Saint-Exupéry et obtiennent son accord pour utiliser gracieusement le nom « Petits Princes ». En novembre, l’association voit officiellement le jour. Amandine, 10 ans, et Delphine, 16 ans, passionnées de danse, seront les premières dont le rêve sera exaucé : visiter les coulisses de l’Opéra de Paris.

« Le rêve, c’est une façon pour l’enfant malade de se projeter dans l’avenir, cela fait partie de la thérapie, explique Béatrice Bernoud. Cela lui donne un but, une perspective heureuse au-delà de l’épreuve que constitue la maladie, cela l’aide à mieux supporter les traitements et l’hospitalisation. » Les professionnels de santé l’ont bien compris. Aujourd’hui, l’Association Petits Princes travaille avec 150 services pédiatriques dans toute la France. Et sept fois sur dix, ce sont les équipes médicales, paramédicales ou socioéducatives des hôpitaux qui contactent elles-mêmes l’association pour qu’elle réalise le rêve d’un de leurs petits patients.

Élian, lui, est rentré à Nègrepelisse. Avec ses parents et sa petite soeur Zoé, ils partagent désormais un nouveau rêve : que les progrès de la thérapie génique lui permettent, un jour, de guérir de l’hémophilie. Un souhait qui pourrait bien être exaucé d’ici à quelques années. Une vingtaine d’essais thérapeutiques sont déjà en cours et les premiers résultats sont très encourageants.

« Le rêve, c’est une façon pour l’enfant de se projeter dans l’avenir, cela fait partie de la thérapie. »
Béatrice Bernoud.

 

Béatrice Bernoud est l’une des 105 bénévoles de l’Association Petits Princes.

POUR EN SAVOIR PLUS
Association Petits Princes : petitsprinces.com

LA MUTUELLE GÉNÉRALE S’ENGAGE

Tous mobilisés en faveur de l‘association petits princes

Entre l’Association Petits Princes et La Mutuelle Générale, c’est une histoire de valeurs partagées : la solidarité, l’entraide et la certitude qu’ensemble, il est possible de faire avancer la cause des enfants malades. Depuis 2019, au-delà du soutien fi nancier que la mutuelle apporte à l’association, les collaborateurs et les élus de La Mutuelle Générale se mobilisent et mènent de nombreuses actions concrètes, tant en interne que sur le terrain. Parmi celles-ci, la participation des salariés aux opérations de sensibilisation menées à Paris par l’association, la création d’un challenge solidaire entre les équipes commerciales pour soutenir les petits princes et petites princesses dont les rêves ont été reportés en raison du confinement, ou encore le recueil de dons sur le stand de La Mutuelle Générale au Salon des comités d’entreprise de Nantes, au mois de septembre. Une mobilisation de tous qui traduit l’engagement durable de La Mutuelle Générale en faveur de l’Association Petits Princes.

 

 

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